PARIS (Reuters) - Une vigilance particulière entourait lundi soir les festivités du Nouvel an à Paris et en régions, où des manifestants du mouvement des "Gilets jaunes" se sont se mêlés à la foule venue célébrer l'année nouvelle.
Au total, près de 148.000 personnels, forces de l'ordre, de sécurité civile et militaires de l'opération Sentinelle sont mobilisés sur l'ensemble du territoire selon le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, sur le terrain en Ile-de-France.
A Paris, la mobilisation est de l'ordre de 18.000 personnes, a précisé sur LCI le préfet de police de capitale, Michel Delpuech.
Un spectacle son et lumières prévu sur les Champs-Elysées a été maintenu, malgré les craintes de dégradations similaires à celles commises ces dernières semaines en marge du mouvement des "Gilets jaunes" contre les hausses de taxes.
En début de soirée, des manifestants rassemblés derrière les slogans "Macron démission" et "saigneur des pauvres" se trouvaient sur l'avenue dans une foule essentiellement composée de touristes, dans une ambiance bon enfant.
Un périmètre de protection comprenant des points de filtrage a été installé dès 16h00 autour de la célèbre avenue, où plusieurs centaines de milliers de personnes étaient attendues autour de minuit pour accueillir l'année 2019.
"J'espère que tout se passera bien ici à Paris, mais aussi partout en France", a dit Christophe Castaner à la presse. "Cette nuit sera longue, peut-être difficile, parce qu'il y a toujours dans des mouvements aussi importants de circulation des risques."
Le ministre de l'Intérieur a salué le message de voeux prononcé en début de soirée par Emmanuel Macron, qui a appelé au respect de "l'ordre républicain" et dénoncé les "porte-voix d'une foule haineuse".
"La sécurité, le bon ordre, ce n'est pas l'ennemi de la fête, ça en est la condition et les mesures que nous mettons en oeuvre sont précisément destinées à assurer cette sécurité", a déclaré sur LCI Michel Delpuech, évoquant notamment des contrôles préventifs dans les gares et sur les axes routiers.
Sur les réseaux sociaux, des appels à manifester émanant des "Gilets jaunes" ont été lancés pour des rassemblements à Paris, Bordeaux et Nice, notamment.
Samedi dernier, le mouvement s'est poursuivi pour le septième week-end consécutif avec une mobilisation en net recul dans la capitale mais des points de tension persistants en province, notamment à Bordeaux, Toulouse et Nantes.
(Elizabeth Pineau avec Christian Hartman et Johnny Cotton)