La détente qui s'amorce sur les taux longs est la bienvenue mais elle ne s'est pas enclenchée spontanément: il y avait le feu sur les marchés obligataires ce matin, alors le FMI s'est dévoué pour jouer les pompiers de service.
Le FMI demande -et non pas 'suggère'- à la FED de repousser à mi-2016 toute modification de sa politique de taux... et pour faire bonne mesure -afin que chacun comprenne bien qu'une hausse de taux serait absurde- le FMI choisit ce jeudi (heureuse coïncidence) pour annoncer l'abaissement de son anticipation de PIB américain de +3,1% à +2,5% pour 2015.
Le verbe magique des grands argentiers -on imagine mal le FMI donner des directives à Janet Yellen avec tant d'aplomb sans son assentiment, n'importe qui d'autre se ferait tacler sévèrement pour non respect de l'indépendance de la FED- a fait mouche et cela a stoppé le véritable vent de panique qui a embrasé les marchés de taux entre 9H et 11H, avec des opérateurs cherchant à solder leurs positions à n'importe quel prix.
Ce 'sell-off' s'est traduit par un Bund tutoyant les 1% de rendement (0,998% précisément), des OAT flirtant avec 1,30% (contre 0,34% il y a 6 semaines), le '10 ans' belge atteignant 1,31% (niveau plus testé depuis le 25/09/2014).
Plus au Sud, les 'bonos' espagnols ont testé 2,244%, les BTP italiens ont tutoyé 2,28% (contre 1,041% le 12 mars dernier, soit pratiquement +125Pts de base).
Suite au coup de semonce du FMI qui témoigne de la volonté des grands argentiers de garder les taux sous contrôle, les marchés obligataires pansent leurs plaies: le rendement des OAT se tasse de 4Pts de base vers 1,13%, le '10 ans' belge se détend de -5Pts de base vers 1,145%... tout comme le Bund à 0,83%.
Les T-Bonds US en revanche ne bénéficient pas de l'embellie salvatrice qui s'est enclenchée dans l'Eurozone: le rendement se tend de 5Pts de base à 2,34% (par rapport au niveau affiché la veille après la balance commerciale US) et un 'pic' annuel a été inscrit à 2,42% (au plus haut depuis début octobre 2014).
Le 'chiffre du jour' aurait pu justifier un 'pullback' plus important, sous les 2,30% par exemple car la productivité américaine a été abaissée à -3,1% en rythme annualisé au premier trimestre 2015, alors que le Département du Travail n'avait annoncé qu'une baisse de 1,9% en estimation préliminaire.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué aux Etats-Unis lors de la semaine du 30 mai, totalisant 276.000 contre 284.000 (révisé) la semaine précédente, a annoncé jeudi le Département du Travail.
Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Le FMI demande -et non pas 'suggère'- à la FED de repousser à mi-2016 toute modification de sa politique de taux... et pour faire bonne mesure -afin que chacun comprenne bien qu'une hausse de taux serait absurde- le FMI choisit ce jeudi (heureuse coïncidence) pour annoncer l'abaissement de son anticipation de PIB américain de +3,1% à +2,5% pour 2015.
Le verbe magique des grands argentiers -on imagine mal le FMI donner des directives à Janet Yellen avec tant d'aplomb sans son assentiment, n'importe qui d'autre se ferait tacler sévèrement pour non respect de l'indépendance de la FED- a fait mouche et cela a stoppé le véritable vent de panique qui a embrasé les marchés de taux entre 9H et 11H, avec des opérateurs cherchant à solder leurs positions à n'importe quel prix.
Ce 'sell-off' s'est traduit par un Bund tutoyant les 1% de rendement (0,998% précisément), des OAT flirtant avec 1,30% (contre 0,34% il y a 6 semaines), le '10 ans' belge atteignant 1,31% (niveau plus testé depuis le 25/09/2014).
Plus au Sud, les 'bonos' espagnols ont testé 2,244%, les BTP italiens ont tutoyé 2,28% (contre 1,041% le 12 mars dernier, soit pratiquement +125Pts de base).
Suite au coup de semonce du FMI qui témoigne de la volonté des grands argentiers de garder les taux sous contrôle, les marchés obligataires pansent leurs plaies: le rendement des OAT se tasse de 4Pts de base vers 1,13%, le '10 ans' belge se détend de -5Pts de base vers 1,145%... tout comme le Bund à 0,83%.
Les T-Bonds US en revanche ne bénéficient pas de l'embellie salvatrice qui s'est enclenchée dans l'Eurozone: le rendement se tend de 5Pts de base à 2,34% (par rapport au niveau affiché la veille après la balance commerciale US) et un 'pic' annuel a été inscrit à 2,42% (au plus haut depuis début octobre 2014).
Le 'chiffre du jour' aurait pu justifier un 'pullback' plus important, sous les 2,30% par exemple car la productivité américaine a été abaissée à -3,1% en rythme annualisé au premier trimestre 2015, alors que le Département du Travail n'avait annoncé qu'une baisse de 1,9% en estimation préliminaire.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué aux Etats-Unis lors de la semaine du 30 mai, totalisant 276.000 contre 284.000 (révisé) la semaine précédente, a annoncé jeudi le Département du Travail.
Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.