Les Bourses européennes s'enfoncent dans une certaine morosité cet après-midi, ne se satisfaisant pas d'un rebond des commandes de biens durables, rebond de nature à conforter la Fed dans son processus de normalisation de politique monétaire.
Madrid prend 0,7% et Lisbonne grappille 0,1%, mais Londres cède 0,2%, Milan 0,4%, Bruxelles, Francfort et Zurich 0,5%, Amsterdam 0,7% et Paris 1,2%. A New York, le Dow Jones abandonne 0,6% et le Nasdaq 0,3%.
Alors que les économistes tablaient en moyenne sur un rebond de 0,5% en juin, le Département du Commerce a fait état d'une hausse de 0,7% des commandes de biens durables le mois dernier, après une baisse de 1% en mai.
'Toute sous-performance sur cet indicateur donnerait certainement du grain à moudre aux voix qui s'élèvent pour appeler la Fed à une approche plus accommodante sur sa politique monétaire', prévenait-on chez Valutrades ce matin.
'Si la dynamique de commandes sous-jacente suggère une tendance d'amélioration, l'affaiblissement des livraisons sous-jacentes implique un rebond de l'investissement en équipement au deuxième trimestre plus limité que prévu', souligne néanmoins Natixis.
Par ailleurs, l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne recule plus que prévu pour s'établir à 108 points ce mois-ci, contre 109,7 en juin. 'Les tensions géopolitiques font sentir leur poids sur l'économie allemande', estime Hans Werner-Sinn, le président de l'institut.
En revanche, le PIB du Royaume Uni s'est une nouvelle fois accru de 0,8% au deuxième trimestre 2014 par rapport au premier. Il se situe désormais 0,2% au-dessus de son précédent record du premier trimestre 2008.
Sur le plan des valeurs, Vodafone (LONDON:VOD) s'adjuge 2,6% à 203 pence à Londres, salué pour un point d'activité de l'opérateur télécoms au titre de son premier trimestre comptable, d'où ressortent des signes d'amélioration de tendances sur certains marchés européens.
Statoil (OSLO:STL) recule de 2,6% à 184 couronnes norvégiennes, alors que la major pétrolière a fait état de résultats semestriels en baisse, ainsi que d'un recul de sa production d'hydrocarbures plus marqué au deuxième trimestre (-9%) qu'au premier (-1%).
Plus forte baisse à Paris, LVMH (PARIS:LVMH) lâche 6,1% à moins de 132,6 euros, dans le sillage d'un fort ralentissement de la croissance organique du groupe de luxe au deuxième trimestre, comme de sa rentabilité opérationnelle au premier semestre.
Les publications se montrent particulièrement fournies à Paris, où la communauté financière sanctionne celle de Valeo (PARIS:VLOF) (-2,6% à 94,6 euros), mais salue celles de Nexans (PARIS:NEXS) (+6,5% à 35,3 euros) et de Technicolor (PARIS:TCH) (+4,9% à 6,1 euros).
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