L'heure reste à la consolidation pour les indices actions européens cet après-midi, la tentative de stabilisation de Wall Street ne suffisant pas à faire oublier les craintes d'ordre géopolitique et des données déprimantes venant d'Allemagne et d'Italie.
Lisbonne plonge de 4%, Milan de 2,5%, Madrid de 1,4%, Paris et Zurich perdent 1,1%, Londres 1%, Francfort, Bruxelles et Amsterdam 0,6%. A New York, le Dow Jones et le Nasdaq concèdent moins de 0,1%.
'Le Ministre polonais des Affaires Etrangères a indiqué que les troupes russes se positionnent pour faire pression ou envahir l'Ukraine, et Vladimir Poutine a demandé à son gouvernement de préparer des réponses aux sanctions économiques', rappelait Wells Fargo Advisors.
Autre nouvelle inquiétante pour les marchés, les commandes à l'industrie ont enregistré une chute de 3,2% en Allemagne au mois de juin, alors que les économistes espéraient au contraire une remontée de l'ordre de 1%.
'Les tensions et incertitudes géopolitiques font sentir leur poids sur le secteur industriel allemand, les entreprises devenant de plus en plus prudentes pour ce qui est de faire des investissements', expliquait-on chez Natixis.
Par ailleurs, le PIB de l'Italie s'est contracté de 0,2% au deuxième trimestre par rapport au premier. Cette deuxième baisse consécutive signifie que la troisième économie de la zone euro est revenue en zone de récession, pour la troisième fois depuis 2007.
'La chute du PIB est une véritable surprise, étant donné que les estimations du consensus prévoyaient une croissance positive de l'ordre de 0,1%', soulignait un économiste de Schroders, qui y voyait 'un véritable coup dur pour Matteo Renzi et son parti'.
Face à cette succession de mauvaises nouvelles, les opérateurs n'accordent guère d'attention à la réduction surprise du déficit commercial des Etats-Unis à 41,5 milliards de dollars, liée surtout à une contraction des importations.
Sur le plan des valeurs, ING Group (AMS:ING) se distingue à Amsterdam avec un gain de 1,3% à 9,8 euros, salué pour un bénéfice net sous-jacent en hausse de 31% au deuxième trimestre et pour une amélioration du ratio de solidité financière de l'établissement.
A Milan, Telecom Italia (MILAN:TLIT) cède 2% à 80 centimes d'euro, l'opérateur ayant vu son Ebitda reculer de 7,6% au premier semestre du fait de l'atonie du marché des télécoms transalpin, mais aussi de l'érosion de la croissance de sa filiale TIM au Brésil.
Swiss RE (SIX:SRENH) dévisse de 3,3% à 74,5 francs suisses et figure ainsi parmi les plus fortes baisses du SMI de Zurich, sanctionné pour un résultat net trimestriel du réassureur en légère amélioration, mais sous le consensus.
A Paris, Iliad (PARIS:ILD) abandonne 6,6% à 176,5 euros, alors que le scénario d'une offre de la maison-mère de Free sur T-Mobile US (NYSE:TMUS) se trouve conforté par des rumeurs de presse selon lesquelles Sprint aurait jeté l'éponge sur ce dossier.
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