Même si elles arrivent à réduire leurs pertes avec le timide rebond à Wall Street, les Bourses européennes demeurent dans l'ensemble pénalisées par les tensions russo-occidentales à propos de l'Ukraine et la flambée de violence au Moyen-Orient.
Milan grappille 0,2% et Madrid 0,1%, mais Paris cède 0,3%, Francfort 0,5%, Londres 0,6%, Bruxelles 0,7%, Zurich et Lisbonne 0,9% et Amsterdam 1%. A Wall Street, le Dow Jones et le Nasdaq avancent de plus de 0,1% chacun.
'Les inquiétudes d'ordre géopolitique incitent aux prises de profit', expliquait Wells Fargo Advisors, rappelant que la Russie a imposé des sanctions sur l'importation de produits alimentaires occidentaux et qu'un avion de combat a été descendu dans le ciel ukrainien.
Chris Weston, chief market strategist chez IG, pointe de son côté la décision du Président Obama d'autoriser des frappes aériennes contre les djihadistes en Irak et la reprise des hostilités entre Israël et le Hamas à Gaza.
'Ce n'est plus qu'une question de temps avant qu'on commence à parler de marchés techniquement baissiers ('bear markets'), caractérisés par des plongeons de plus de 20%', prévient-il dans ce contexte tendu.
Aussi, les opérateurs n'ont accordé qu'une attention réduite aux chiffres américains du jour, à savoir un rebond de 2,5% de la productivité non agricole au deuxième trimestre et une hausse de 0,3% des stocks des grossistes en juin.
Toujours au chapitre des données économiques, le déficit commercial du Royaume Uni s'est légèrement creusé à 2,5 milliards de livres en juin, tandis que l'excédent commercial de l'Allemagne s'est réduit à 16,2 milliards d'euros.
'La forte baisse du déficit commercial devrait limiter la contribution positive du commerce extérieur au PIB du deuxième trimestre, mais la vigueur des importations (+4,5%) souligne les fondamentaux intérieurs dynamiques de l'Allemagne', estime à ce sujet Natixis.
Sur le plan des valeurs, Allianz parvient à prendre 0,3% à 121,6 euros à Francfort, l'assurEUR ALLemand ayant relevé ses prévisions de résultat opérationnel sur l'exercice dans le haut de la fourchette précédemment annoncée, à l'occasion de ses semestriels.
Gemalto bondit de 5,6% à 73,2 euros à Paris, après la signature d'un accord définitif en vue de l'acquisition de SafeNet, pour 890 millions de dollars, une opération qui conduit le groupe de sécurité numérique à se montrer optimiste pour ses objectifs à horizon 2017.
Dérapant par contre de 8,1% à 78 euros à Milan, l'action du chausseur italien Tod's figure en queue de peloton à Milan : elle paie cher la publication, jeudi soir, de comptes semestriels aussi médiocres que décevants.
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