L'onde choc du referendum grec -marquant la rupture des négociations avec ses créanciers et l'enclenchement d'un potentiel 'Grexit'- a été vivement ressentie ce matin sur l'ensemble des actifs financiers, et y compris jusqu'au Japon ou à Hong-Kong.
Le début de la séance a été volatile sur les marchés obligataires européens, mais les écarts ont été proportionnellement moins radicaux que sur les indices boursiers (-5% à l'ouverture en moyenne).
Et surtout, la détente des Bunds (-13Pts de base à 0,80%) et des T-Bonds à 2,37% (-10Pts de base) ne reflète pas de façon mécanique le 'pic de stress' que signale par exemple l'envolée de +23% du 'VIX' à New York.
Il n'en reste pas moins que le Bund a coté 0,71% au cours des 1ers échanges ce lundi, les OAT ont suivi le mouvement de détente avec un plancher de 1,19% avant une légère remontée vers 1,234% (-6Pts de base) et le '10 ans' belge en termine à 1,26% (contre 1,315% vendredi).
Il y a naturellement eu un arbitrage au détriment de la dette grecque avec un '10 ans' qui s'est envolé jusque vers 15% contre 11,16% (et le '2 ans' affiche 34,5% contre 21,4%, soit plus de 50% de hausse... mais cela reste un niveau théorique).
La contamination a rapidement gagné les 'bonos' qui se retendent de +21% Pts de base à 2,323% et sur les 'BTP' italiens (+23Pts de base à 2,38%).
Et c'est bien l'Italie qui semble inspirer le plus défiance (et non pas l'Espagne malgré un 'Podemos' qui monte en puissance) puisque les BTP ont dévissé jusqu'à afficher 2,454% de rendement.
Le Portugal n'est pas épargné avec une dégradation de 2,775% vers 3,149% ce soir (+37,5Pts de base).
JC Juncker affirmait lundi matin que de nouvelles propositions pourraient être faites à Athènes (le temps presse car la date butoir pour constater un défaut, c'est demain) et le marché s'est repris à espérer dans l'après-midi que le référendum puisse devenir sans objet et être retiré du calendrier.
Mais l'ambiance reste peu propice à un rapprochement des négociateurs: JC Juncker a déclaré se sentir trahi car il n'a pas proposé à ses yeux de solution reposant sur la seule austérité.
Il n'y a selon lui qu'un coupable dans le scénario d'un divorce intra-européen: c'est la Grèce (un avis que ne partage pas forcément 'DSK', l'ex-patron du FMI lors de l'éclatement de la crise grecque, qui estime que le FMI a peut-être également de petites choses à se reprocher dans la façon de gérer la situation à l'époque.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras confirme la tenue d'un référendum le 5 juillet prochain sur l'approbation ou non de l'austérité proposée par la Troïka.
Les négociateurs grecs n'ont pas réussi à lier des concessions sur les demandes du FMI avec une restructuration de la dette grecque : le scénario très probable d'un 'non' préfigure une sortie de la Grèce de l'eurozone.
François Hollande demande par ailleurs qu'Athènes pose directement cette question du maintien de la Grèce au sein de la zone Euro, ce qu'Alexis Tsipras évite soigneusement de faire puisqu'il avait promis d'obtenir un changement d'attitude des créanciers (c'est raté) et le maintien de la Grèce dans la zone Euro (75% des grecs y étant à l'époque favorables).
L'économiste en chef d'Oddo Securities, Bruno Cavalier, juge pour sa part que 'la rupture des relations entre la Grèce et le reste de l'Europe est désormais consommée'.
Et de souligner: 'demain, 30 juin, la Grèce sortira du programme d'aide de 2012 sans aucune ligne de crédit. Elle fera défaut vis-à-vis du FMI, et sans doute d'ici peu vis-à-vis d'elle-même (paiement des fonctionnaires en IOU (reconnaissances de dettes) ).'
Un gérant de Barclays (LONDON:BARC) se montre plus nuancé: 'Maintenant que la Grèce a pratiquement les deux pieds dans le vide, des concessions pourraient apparaitre des deux côtés (Grèce et créanciers) afin de faire avancer les choses'.
Dans un tel climat, le 'chiffres du jour' sont passés pour quantité négligeable: personne n'a accordé d'attention au recul des indices ESI de la Consommation européenne qui mesurent le sentiment économique (-0,3 point en séquentiel à 103,5 points dans l'eurozone ce mois-ci).
Les promesses de logements aux Etats-Unis ont de leur côté crû de 0,9% entre avril et mai, après +1,2% entre mars et avril.
Si le consensus était plus optimiste, tablant sur une hausse de l'ordre de 1,4%, il s'agit toutefois d'un plus haut de 9 ans pour cet indicateur.
Le weekend avait été marqué en Asie par l'annonce d'une nouvelle baisse de 25Pts de base du taux directeur de la banque populaire de Chine (-25Pts de base à 4,85%), assorti d'une réduction du montant des réserves obligatoires des banques chinoises.
Mais rien n'y a fait: à mi-séance, la bourse de Shanghai plongeait de -8% et celle de Shenzhen de pratiquement -10% (et -6% au final).
Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Le début de la séance a été volatile sur les marchés obligataires européens, mais les écarts ont été proportionnellement moins radicaux que sur les indices boursiers (-5% à l'ouverture en moyenne).
Et surtout, la détente des Bunds (-13Pts de base à 0,80%) et des T-Bonds à 2,37% (-10Pts de base) ne reflète pas de façon mécanique le 'pic de stress' que signale par exemple l'envolée de +23% du 'VIX' à New York.
Il n'en reste pas moins que le Bund a coté 0,71% au cours des 1ers échanges ce lundi, les OAT ont suivi le mouvement de détente avec un plancher de 1,19% avant une légère remontée vers 1,234% (-6Pts de base) et le '10 ans' belge en termine à 1,26% (contre 1,315% vendredi).
Il y a naturellement eu un arbitrage au détriment de la dette grecque avec un '10 ans' qui s'est envolé jusque vers 15% contre 11,16% (et le '2 ans' affiche 34,5% contre 21,4%, soit plus de 50% de hausse... mais cela reste un niveau théorique).
La contamination a rapidement gagné les 'bonos' qui se retendent de +21% Pts de base à 2,323% et sur les 'BTP' italiens (+23Pts de base à 2,38%).
Et c'est bien l'Italie qui semble inspirer le plus défiance (et non pas l'Espagne malgré un 'Podemos' qui monte en puissance) puisque les BTP ont dévissé jusqu'à afficher 2,454% de rendement.
Le Portugal n'est pas épargné avec une dégradation de 2,775% vers 3,149% ce soir (+37,5Pts de base).
JC Juncker affirmait lundi matin que de nouvelles propositions pourraient être faites à Athènes (le temps presse car la date butoir pour constater un défaut, c'est demain) et le marché s'est repris à espérer dans l'après-midi que le référendum puisse devenir sans objet et être retiré du calendrier.
Mais l'ambiance reste peu propice à un rapprochement des négociateurs: JC Juncker a déclaré se sentir trahi car il n'a pas proposé à ses yeux de solution reposant sur la seule austérité.
Il n'y a selon lui qu'un coupable dans le scénario d'un divorce intra-européen: c'est la Grèce (un avis que ne partage pas forcément 'DSK', l'ex-patron du FMI lors de l'éclatement de la crise grecque, qui estime que le FMI a peut-être également de petites choses à se reprocher dans la façon de gérer la situation à l'époque.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras confirme la tenue d'un référendum le 5 juillet prochain sur l'approbation ou non de l'austérité proposée par la Troïka.
Les négociateurs grecs n'ont pas réussi à lier des concessions sur les demandes du FMI avec une restructuration de la dette grecque : le scénario très probable d'un 'non' préfigure une sortie de la Grèce de l'eurozone.
François Hollande demande par ailleurs qu'Athènes pose directement cette question du maintien de la Grèce au sein de la zone Euro, ce qu'Alexis Tsipras évite soigneusement de faire puisqu'il avait promis d'obtenir un changement d'attitude des créanciers (c'est raté) et le maintien de la Grèce dans la zone Euro (75% des grecs y étant à l'époque favorables).
L'économiste en chef d'Oddo Securities, Bruno Cavalier, juge pour sa part que 'la rupture des relations entre la Grèce et le reste de l'Europe est désormais consommée'.
Et de souligner: 'demain, 30 juin, la Grèce sortira du programme d'aide de 2012 sans aucune ligne de crédit. Elle fera défaut vis-à-vis du FMI, et sans doute d'ici peu vis-à-vis d'elle-même (paiement des fonctionnaires en IOU (reconnaissances de dettes) ).'
Un gérant de Barclays (LONDON:BARC) se montre plus nuancé: 'Maintenant que la Grèce a pratiquement les deux pieds dans le vide, des concessions pourraient apparaitre des deux côtés (Grèce et créanciers) afin de faire avancer les choses'.
Dans un tel climat, le 'chiffres du jour' sont passés pour quantité négligeable: personne n'a accordé d'attention au recul des indices ESI de la Consommation européenne qui mesurent le sentiment économique (-0,3 point en séquentiel à 103,5 points dans l'eurozone ce mois-ci).
Les promesses de logements aux Etats-Unis ont de leur côté crû de 0,9% entre avril et mai, après +1,2% entre mars et avril.
Si le consensus était plus optimiste, tablant sur une hausse de l'ordre de 1,4%, il s'agit toutefois d'un plus haut de 9 ans pour cet indicateur.
Le weekend avait été marqué en Asie par l'annonce d'une nouvelle baisse de 25Pts de base du taux directeur de la banque populaire de Chine (-25Pts de base à 4,85%), assorti d'une réduction du montant des réserves obligatoires des banques chinoises.
Mais rien n'y a fait: à mi-séance, la bourse de Shanghai plongeait de -8% et celle de Shenzhen de pratiquement -10% (et -6% au final).
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