(Reuters) - Alibaba Group Holdings a publié jeudi un chiffre d'affaires supérieur au consensus au premier trimestre, le numéro un chinois du commerce électronique ayant tiré avantage du dynamisme du marché local.
Le titre coté à New York gagnait 5,1% à 167,50 dollars dans les transactions en avant-Bourse.
Le géant de l'internet bénéficie des dépenses d'une proportion croissante de Chinois, allant des produits alimentaires aux articles de luxe.
Le chiffre d'affaires a augmenté de 56% à 50,18 milliards de yuans (6,43 milliards d'euros) sur une période de trois mois au 30 juin, alors que le consensus Thomson Reuters I/B/E/S donnait 47,7 milliards de yuans.
Les revenus issus proprement du commerce électronique (86% du total contre 73% un an plus tôt) ont augmenté de 58%, un peu moins que les 59,5% du trimestre précédent.
Le chiffre d'affaires tiré de l'activité informatique dématérialisée ("cloud") a augmenté de 96% sur le trimestre à 2,4 milliards de yuans, le nombre total de clients payants ayant dépassé pour la première fois un million, contre 577.000 un an plus tôt.
Les revenus générés par le segment loisirs ont progressé de 30%, à 4 milliards de yuans.
Le bénéfice net part du groupe a quasiment doublé à 2,17 milliards de dollars, soit 83 cents par action après dilution.
Les actions des distributeurs en ligne chinois, comme Alibaba.com et JD.com et, ont fait mieux que le marché en 2017, portées par la croissance du chiffre d'affaires en juin, un mois marqué par de nombreux évènements promotionnels, et leur développement à l'international.
En juin, Alibaba a relevé ses prévisions d'une croissance de son chiffre d'affaires annuel, tablant désormais sur une hausse comprise entre 45% et 49%.
Le groupe a par ailleurs accéléré le développement de ses infrastructures de commerce électronique en Asie du Sud-Est et compte lancer de nouveaux sites en Russie et aux Etats-Unis, dans le cadre de son développement à l'international.
Alibaba doit encore démontrer l'efficacité de sa stratégie d'investissements à grande échelle. Il a ainsi racheté en janvier pour 2,6 milliards de dollars la chaîne chinoise de grands magasins, Intime Retail Group, avec l'ambition de numériser ses enseignes physiques.
(Cate Cadell à Pékin et Supantha Mukherjee à Bangalore,; Wilfrid Exbrayat et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon et Blandine Hénault)