PARIS (Reuters) - Pernod Ricard (EPA:PERP) a fait état jeudi de résultats meilleurs qu'attendu lors de son exercice décalé 2022/23 mais a dit anticiper un "démarrage plus modeste au premier trimestre" avec une baisse de ses ventes en Amérique et en Chine.
Le groupe s'attend à un recul en Chine en raison d'un environnement macroéconomique difficile. Dans la région Amérique, il évoque une base de comparaison élevée malgré des perspectives pour l'ensemble de l'année qui demeurent positives.
Ces prévisions pèsent sur le cours de Bourse de Pernod Ricard donc l'action cédait 3,89% à 186,75 euros à 08h21 GMT.
"Bien que l'environnement reste difficile sur l’exercice 2023/24, je demeure confiant dans la capacité de Pernod Ricard à atteindre ses objectifs à moyen terme", a commenté dans un communiqué le président-directeur général Alexandre Ricard.
Le propriétaire du cognac Martell, du champagne Mumm ou encore de la vodka Absolut a ainsi réitéré ses perspectives à moyen terme, à savoir une croissance du chiffre d'affaires dans le haut d’une fourchette comprise entre +4% et +7%.
Le groupe a également annoncé un programme de rachat d’actions compris entre 500 et 800 millions d'euros pour l’exercice 2023/24. Ce programme est conforme aux attentes, écrivent les analystes de Credit Suisse dans une note.
Sur les 12 mois au 30 juin dernier, le résultat opérationnel courant (ROC) s'est élevé à 3,35 milliards d'euros, soit une croissance organique de 11%, supérieure aux propres prévisions de l'entreprise qui visait une hausse de 10%.
Le chiffre d'affaires du groupe français de vins et spiritueux s'est établi à 12,14 milliards d'euros, soit une croissance interne de 10%, grâce à une progression dans toutes ses régions. Les analystes tablaient sur une croissance organique du chiffre d'affaires de 9,3%, selon un consensus compilé par Pernod Ricard et partagé par JPMorgan (NYSE:JPM).
En Asie et dans le reste du monde, la croissance du chiffre d'affaires s'élève à 17%, tirée par l'Inde, un rebond du "Travel Retail", la Chine et la Turquie. Dans la région Amérique, la croissance s'affiche à 2% et en Europe à 8%.
(Rédigé par Kate Entringer)