Vendredi, les actions de Wall Street ont reculé, les inquiétudes concernant l'inflation et les tensions géopolitiques ayant pesé et une baisse plus importante des valeurs bancaires ayant pesé sur le sentiment des investisseurs.
L'indice Dow Jones Industrial Average a chuté de 475,84 points, soit 1,24 %, terminant la journée à 37 983,24 points. Le S&P 500 a connu une baisse de 1,46%, clôturant à 5 123,41, tandis que le Nasdaq Composite a baissé de 1,62%, terminant à 16 175,09. Au cours de la séance, le Dow Jones a momentanément chuté de près de 582 points, soit une perte de 1,51 %, et le S&P 500 a perdu jusqu'à 1,75 %.
Sur une base hebdomadaire, le S&P 500 a baissé de 1,56%, le Dow a chuté de 2,37%, et le Nasdaq a baissé de 0,45%.
Les actions de JPMorgan Chase (NYSE :JPM) ont plongé de plus de 6 % à la suite de la publication de ses résultats du premier trimestre. Le géant bancaire a indiqué que ses revenus nets d'intérêts pour 2024 pourraient être légèrement inférieurs aux attentes de Wall Street, ce qui a contribué à la baisse du cours de son action.
Wells Fargo & Company (NYSE :WFC) a connu une baisse modeste de 0,4 % après l'annonce de ses derniers chiffres trimestriels. Les actions de Citigroup Inc. (NYSE :C) ont quant à elles reculé de 1,7 %, bien que la banque ait annoncé des revenus supérieurs aux attentes.
À l'avenir, les marchés se concentreront principalement sur les données économiques à venir, en particulier les ventes au détail et les données sur le logement, qui devraient être dévoilées lundi et mardi, respectivement.
"Nous nous attendons à une forte impression des ventes au détail, mais les risques sont à la baisse", ont déclaré les stratèges de Bank of America dans une note datée de lundi.
"Par ailleurs, les ventes de logements existants et les mises en chantier de nouveaux logements ont probablement baissé après que le beau temps ait stimulé les données de février. Il y a également d'autres intervenants de la Fed sur le registre, qui pourraient affecter le prix du marché de la trajectoire des fonds fédéraux."
La saison des rapports du 1er trimestre 24 commence
Les rapports trimestriels des géants bancaires de Wall Street ont marqué le début de la saison des résultats du premier trimestre 2024, les investisseurs se concentrant désormais sur les rapports à venir qui doivent être publiés cette semaine.
Les stratèges de BofA ont déclaré lundi que le marché des actions a été macro-dirigé au cours des deux dernières années, cependant, des signes récents ont indiqué que les données sur les bénéfices sont en train de devenir le principal moteur, "avec les BPA qui ont conduit 53% du rendement du S&P 500 en glissement annuel en mars", ont-ils noté.
"Nous continuons à observer une dynamique dans le cycle des bénéfices et nous nous attendons à une nouvelle forte hausse de 4 % au premier trimestre", a déclaré BofA.
Parmi les entreprises qui devraient publier leurs résultats dans les jours à venir, citons UnitedHealth Group (NYSE :UNH), Bank of America Corp (NYSE :BAC), Netflix (NASDAQ :NFLX), et Procter & Gamble (NYSE :PG), entre autres.
Ce que les analystes disent des actions américaines
Morgan Stanley (NYSE:MS) : "Il y a quelques mois encore, le consensus penchait fortement en faveur d'un atterrissage en douceur. Toutefois, les données macroéconomiques ont commencé à soutenir l'hypothèse d'un atterrissage en douceur, les récentes données sur la croissance et l'inflation dépassant les attentes de la plupart des prévisionnistes, y compris celles de la Fed.
"Étant donné que la reprise des actions depuis octobre a été en grande partie le résultat de multiples plus élevés à mesure que les taux baissaient, il est rationnel de supposer que les multiples peuvent maintenant être confrontés à des vents contraires si les taux augmentent encore."
JPMorgan: "En rupture avec les normes récentes, cependant, la dynamique de l'activité s'est raffermie au cours du trimestre, comme le montre la hausse des indices PMI mondiaux (graphique du milieu). Cette amélioration, combinée à la réduction du taux de rendement minimum (hurdle rate) en raison de la baisse des attentes, suggère que nous aurons des bénéfices plus élevés. Toutefois, cette probabilité ne signifie pas nécessairement que les actions progresseront au cours de la période de publication des résultats. En effet, le marché s'est déjà fortement redressé au cours du premier trimestre et un écart important s'est creusé depuis le début de l'année entre les projections de la Fed et les niveaux des indices boursiers. Les risques d'une hausse des taux d'intérêt pour les "mauvaises raisons", d'une inversion complète du pivot de la Fed et d'une inflation trop élevée sont tous élevés."
Roth MKM : "Le S&P 500 a terminé la semaine en baisse de plus de 1,5 %. La baisse de -1,46% de vendredi a confirmé que le canal de tendance haussière à long terme n'est plus en place, mais l'indice de référence a été en mesure de maintenir la DMA 50 en hausse. Certains de nos indicateurs montrent des signes d'augmentation de la distribution. Après avoir examiné les graphiques ascendants, nous pensons que la situation sera encore plus difficile, mais nous ne voulons pas faire toute une histoire de la semaine dernière, car le S&P 500 n'est qu'à -2,65 % de ses plus hauts historiques. Nous verrons si les vents contraires saisonniers, qui sont assez forts dans la deuxième quinzaine d'avril, se renforcent au cours de la saison des résultats, où plus de 40 sociétés du S&P 500 doivent publier leurs résultats."
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