TOKYO/PEKIN (Reuters) - L'entreprise japonaise Mitsui a décidé de retirer ses employés du projet russe de gaz nature liquéfié (GNL) Artic LNG 2, a rapporté mardi le quotidien nippon Sankei, citant diverses sources.
L'autre entreprise japonaise impliquée dans le projet, JOGMEC, devrait conserver ses parts, selon Sankei.
Plusieurs actionnaires étrangers ont suspendu leur participation après que les Etats-Unis ont imposé le mois dernier des sanctions sur ce projet, élément clef de la stratégie de la Russie sur le marché mondial du GNL où elle veut augmenter sa part de marché de 8% à 20% d'ici 2030.
Les sanctions ont conduit Novatek, le plus grand producteur russe de GNL à la tête du projet, à envoyer des notifications de force majeure à certains de ses clients concernant les futurs approvisionnements en GNL d'Arctic LNG 2, ont déclaré des sources industrielles à Reuters la semaine dernière.
Le français TotalEnergies, les majors étatiques chinoises CNOOC et China National Petroleum Corp (CNPC) ont déclaré un cas de force majeure concernant leur participation au projet, a rapporté lundi Kommersant, citant des sources au sein du gouvernement russe.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré mardi que la participation de la Chine dans le projet russe ne devait faire l'objet d'aucune intervention ou restriction de tierces parties.
(Yuka Obayashi et Kaori Kaneko à Tokyo, Liz Lee et Andrew Hayley à Pékin; version française par Zhifan Liu, édité par Tangi Salaün)