Nombre d’acteurs de tous secteurs s’attèlent aujourd’hui à trouver des solutions pour combattre le réchauffement climatique. Dans le bâtiment, la réflexion bat son plein. L’enjeu est de taille puisque ce secteur concentre à lui seul près de 30%[1] des émissions totales de C02. D’autres chiffres sont particulièrement éloquents : l’ONU estime également qu’au cours des 40 prochaines années, des bâtiments d’une superficie équivalente à Paris seront construits chaque semaine. La construction utilise déjà environ 3 milliards de tonnes de matières premières par an[2].
C’est le premier consommateur mondial d’acier et de cuivre et le principal utilisateur de béton qui, après l’eau, est la deuxième substance consommée sur terre. La production de ciment, pour sa part, représente à elle seule 8 % des émissions mondiales de carbone[3].
Ce secteur de l’immobilier doit donc impérativement changer son mode de fonctionnement. Si la volonté est là, reste maintenant à mettre en œuvre ce profond bouleversement et surtout à monitorer les progrès. Sur ce dernier point, on part de très loin. Dans le cadre des actifs immobiliers dédiés aux surfaces commerciales par exemple, il est difficile de connaître parfaitement les émissions de chacun des locataires. Les retours de données ne sont pas totalement encadrés et par conséquent les statistiques sont incomplètes.
Pour autant, le secteur s’active de longue date pour « verdir » la construction et la rénovation des immeubles. Certaines entreprises ont pris le sujet climatique et environnemental à bras le corps en anticipant une demande plus stricte de la part des investisseurs. Poussant la création d’indices regroupant les sociétés foncières les plus en pointe sur ce sujet de manière à mieux les identifier et récompenser leurs efforts. C’est ce qu’a fait le fournisseur d’indices FTSE Russell en lançant les indices FTSE EPRA NAREIT Green. Cette initiative a convaincu BNP Paribas (PA:BNPP) Asset Management (BNPP AM) de créer un ETF[4] à partir de cette approche innovante.