(Reuters) - Les fabricants français de spiritueux sont recherchés en Bourse mardi en matinée alors qu'Emmanuel Macron a salué lundi soir l'attitude d'"ouverture" du président chinois, Xi Jinping, quant au contentieux sur le cognac français, à l'occasion de la visite d'Etat de ce dernier en France.
A la Bourse de Paris, vers 08h20 GMT, Rémy Cointreau (EPA:RCOP) avance de 6,83% et Pernod Ricard (EPA:PERP) progresse de 2,61% contre un gain de 0,26% pour l'indice CAC 40 et une hausse de 0,31% pour l'indice SBF 120.
"Je remercie le président aussi de son ouverture quant aux mesures provisoires sur le cognac français et son souhait de ne pas les voir appliquer", a dit lundi soir Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue chinois à l'Elysée, faisant référence à une enquête en Chine pour infraction présumée à la concurrence sur les spiritueux.
Une source diplomatique française a par ailleurs précisé que la Chine n'instaurerait pas de droits de douane à titre conservatoire sur le cognac dans l'immédiat.
Le président chinois, arrivé dimanche à Paris pour une visite officielle de deux jours, achève ce mardi son séjour en France dans les Hautes-Pyrénées.
La Chine a ouvert en janvier une enquête antidumping sur le brandy importé de l'Union européenne, à la suite d'une plainte déposée par l'Association chinoise des boissons alcoolisées au nom de l'industrie nationale du brandy.
A l'époque, l'association française de l'industrie du cognac avait déclaré qu'elle coopérerait pleinement avec les autorités chinoises, mais estimait que l'enquête était liée à un différend commercial plus large, dépassant celui du marché des spiritueux.
A fin novembre 2023, la Chine avait importé pour 1,57 milliard de dollars d'eaux-de-vie de vin, et la France représentait 99,8% de toutes les exportations de brandy de l'UE, selon les données des douanes chinoises.
(Rédigé par Piotr Lipinski, version française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)