Au terme du premier de ce vendredi sur le marché de Londres, l'once d'or fin cotait 1.151,5 dollars (+ 11,5 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) et 1.016,4 euros (+ 2,6 euros).
Les analystes Matières premières de Commerzbank (XETRA:CBKG) attribuent notamment la hausse récente du métal jaune à l'affaiblissement du dollar. Les minutes de la dernière réunion de la Fed révèlent de plus que le FOMC, l'organe politique décisionnel de la banque centrale américaine, a fait état de risques baissiers pesant sur la conjoncture. Pêle-mêle, la baisse du pétrole, la hausse du dollar et la plus faible croissance émergente ont été évoquées.
De ce fait, la Fed pourrait se montrer moins empressée à remonter ses taux courts, ce qui constituerait une première depuis mi-2006. Une bonne nouvelle pour l'or, qui ne procure aucun rendement.
Cependant, la hausse hebdomadaire de l'once se limite à 1% environ (en dollars ; + 0,7% en euros), ce qui semble bien limité par rapport au pétrole, qui prend plus de 10% parallèlement. Ou même à l'indice large de 'commodities' S&P GSCI, qui s'adjuge environ 7% sur la semaine.
En effet, le brut profite - plus que l'or pourtant réputé en tant que valeur refuge - de la nouvelle dégradation de la situation géopolitique au Moyen-Orient, où la guerre en Syrie s'internationalise : les interventions directes de la Russie et de l'Iran auprès du régime de Bachar el-Assad font pièce aux mouvements rebelles sunnites soutenus par des puissances régionales (Arabie saoudite, Turquie, etc), sinon occidentales. D'où un risque croissant de conflagration. Et ce alors que des conflits ouverts continuent en Irak et au Yémen. Et que la Libye reste instable.
EG
Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.