POITIERS, Vienne (Reuters) - Les créanciers de la Grèce ne lui ont jamais lancé d'ultimatum et les arguments de son gouvernement pour refuser une baisse des retraites ne sont pas sans légitimité, a déclaré samedi Michel Sapin.
Le ministre français des Finances, qui s'exprimait en marge du congrès du Parti socialiste, a indiqué qu'Athènes pouvait formuler des contre-propositions à condition qu'elles préservent l'équilibre économique global d'une solution.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a déclaré vendredi que son gouvernement ne pouvait accepter les propositions "absurdes" et "irréalistes" que lui ont été présentées cette semaine les créanciers de la Grèce et a dit vouloir croire à leur retrait.
"Personne n'a jamais, du côté des institutions et encore moins du côté des pays, considéré que c'était du tout ou rien, que c'étaient des ultimatums, à aucun moment on n'a été dans cette situation-là. Ce n'est le cas ni d'un côté ni de l'autre", a dit Michel Sapin à Reuters.
"On approche, on voit bien que c'est dans les jours qui viennent que tout ça doit se décanter", a-t-il ajouté.
A la question de savoir si la question des retraites, dont les créanciers d'Athènes - les pays européens et le Fonds monétaire international (FMI) - souhaitent voir réduire la charge, était un point d'achoppement, le ministre français a répondu :
"Oui, mais avec des arguments du côté grec qui ne sont pas sans légitimité. Après, ils peuvent faire des propositions différentes pour essayer d'apporter le même équilibre économique global."
(Emmanuel Jarry, avec Yann Le Guernigou à Paris, édité par Jean-Stéphane Brosse) 2015-06-06T165407Z_1007180001_LYNXMPEB550AI_RTROPTP_1_OFRTP-ZONE-EURO-GRECE-SAPIN.JPG