PARIS (Reuters) - La dette publique de la France a atteint 97,6% du produit intérieur brut à la fin du deuxième trimestre, un niveau record que le ministre des Finances a relativisé en rappelant la saisonnalité de la gestion du budget et la stabilisation attendue du taux d'endettement à partir de 2016.
La dette publique de la France a augmenté de 16,0 milliards d'euros au deuxième trimestre pour atteindre 2.105,4 milliards fin juin, soit 97,6% du PIB, selon les statistiques publiées mercredi par l'Insee.
Le ratio de dette sur PIB a ainsi augmenté de 0,2 point par rapport à la fin du premier trimestre.
"Il est d'usage que la dette baisse au second semestre", a déclaré Michel Sapin en présentant le projet de loi de finances pour 2016 qui prévoit une stabilisation du taux d'endettement public à 96,5% à partir de 2016 avant un recul progressif.
"Chacun sait que si les dépenses évoluent de manière régulière dans l'année, les recettes sont très concentrées sur la fin de l'année", a dit le ministre.
"L'essentiel des émissions de dette a lieu au premier semestre pour anticiper sur les besoins de financement de l'année", a-t-il ajouté.
Dans le document de présentation du PLF, le gouvernement prévoit une stabilisation du ratio d'endettement à 96,5% du PIB en 2017 comme en 2016 après 96,3% attendu en 2015.
La dette de l'Etat a augmenté de 25,4 milliards d'euros sur le trimestre pour s'élever à 1.672,7 milliards, précise l'Insee dans un communiqué.
Outre la dette de l'Etat, la dette publique au sens de Maastricht inclut celles des administrations de sécurité sociale (224,5 milliards fin juin), des administrations publiques locales (186,2 milliards) et des organismes divers d'administration centrale (22,0 milliards).
La dette nette des administrations publiques s'élevait à 1.894,1 milliards d'euros fin juin, soit 87,8% du PIB, contre 87,1% à la fin du premier trimestre, en progression de 26,7 milliards sur trois mois, selon l'Insee.
(Marc Joanny, édité par Yves Clarisse)