Le comité monétaire de la Banque centrale des Etats-Unis (Fed) a commencé à se réunir mardi après-midi à Washington pour décider ou non d'activer de nouvelles mesures de soutien à une économie américaine morose, a-t-on appris auprès de la Fed.
Les douze membres de ce comité, baptisé FOMC, rendront leur décision mercredi en milieu de journée, sous le regard attentif des marchés et à la veille de la réunion jeudi du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), attendue au tournant sur la crise de l'eurozone.
Pour soutenir une économie américaine qui tourne au ralenti, la Fed dispose d'un éventail très large de mesures dans lequel elle a toutefois déjà beaucoup puisé.
Lors de sa dernière réunion fin juin, le FOMC avait annoncé le maintien "au moins jusqu'en 2014" du taux directeur de la Fed à un taux quasi nul, et prolongé jusqu'à la fin de l'année le programme d'échange d'obligations baptisé "Twist", censé s'achever en juin.
Cette opération, d'un montant total de 647 milliards de dollars, consiste à troquer des bons du Trésor d'une maturité restante de moins de trois ans contre un montant égal d'obligations d'Etat d'une maturité de 6 à 30 ans, afin de faire baisser les taux à long terme sans augmenter la masse monétaire.
Le comité pourrait décider mercredi d'étendre encore la durée de vie de ces programmes, voire d'utiliser de "nouveaux outils", comme certains de ses membres le suggéraient fin juin.
En théorie, la Fed pourrait également s'engager dans une troisième phase "d'assouplissement monétaire", ou "quantitative easing" (QE3), un terme qui désigne le rachat direct d'obligations qui revient à injecter massivement des liquidités sur le marché dans l'espoir de desserrer le crédit.
En 2008 et 2010, elle avait ainsi au total racheté pour 2.300 milliards d'obligations du Trésor et de titres émis par les organismes de refinancement hypothécaire parapublics.
La plupart des économistes jugent toutefois peu probable que la Fed s'engage mercredi dans un nouveau cycle "d'assouplissement monétaire" qui risquerait de nourrir l'inflation, alors que les chiffres de la croissance américaine au deuxième trimestre ont été moins mauvais qu'attendu.