PARIS (Reuters) - Stellantis a annoncé jeudi investir dans la start-up américaine de matériaux innovants Lyten afin d'élargir au lithium-soufre sa palette de technologies de batteries de véhicules électriques.
"Stellantis explore toutes les technologies de batteries pour répondre aux besoins diversifiés de sa large base de clients", a déclaré le constructeur automobile né de la fusion entre PSA et FCA dans un communiqué.
Au cours d'une téléconférence de presse, Oliver Gross, responsable électrification et stockage d'électricité au sein du groupe, a souligné que le choix s'était porté sur une technologie pouvant être déployée dans le cadre des objectifs stratégiques du plan "Dare forward 2030".
"Cela signifie à coup sûr durant la décennie, ce qui n'est pas si éloigné dans le futur", a-t-il ajouté.
Les termes financiers de l'accord, passé via le fonds Stellantis Ventures, n'ont pas été précisés.
Fondée en 2015 et basée à San José, en Californie, Lyten revendique pour le lithium-soufre une densité énergétique plus de deux fois supérieure au lithium-ion, technologie actuellement ultra dominante pour les véhicules électriques.
Outre le gain de poids associé, la batterie au lithium-souffre - qui permet de se passer du nickel, du cobalt ou du manganèse - assure aussi une plus grande indépendance dans les approvisionnements, ajoute Lyten, puisqu'une partie des matières premières peuvent être produites localement, en Amérique du Nord et en Europe.
Les produits de Lyten aideront également les constructeurs à tirer parti des aides publiques prévues pour la réduction des gaz à effet de serre dans ces deux régions, comme l'Inflation Reduction Act (IRA) aux Etats-Unis, ont ajouté les deux sociétés.
Stellantis, propriétaire de 14 marques dont Peugeot (EPA:PEUP), Fiat, Jeep et Ram, vise la neutralité carbone d'ici 2038. Il prévoit aussi que les véhicules électriques à batterie représenteront 100% de ses ventes de voitures en Europe, et 50% de ses ventes de voitures et d'utilitaires légers aux Etats-Unis, d'ici 2030.
(Reportage Gilles Guillaume, avec Giulio Piovaccari à Milan, édité par Blandine Hénault)