Le titre STMicroelectronics (PA:STM) a fortement progressé mercredi avant de s’essouffler sur les Bourses de Milan et de Paris, alors que des spéculations faisaient état de la possible arrivée à sa tête de Marco Patuano, qui vient tout juste de démissionner de Telecom Italia (MI:TLIT).
A Milan, le titre, après avoir gagné plus de 5% dans la journée dans un marché à l'équilibre, a fini en hausse de 0,98%, à 4,948 euros, alors que le FTSE Mib perdait 1,1%. A Paris, qui a terminé en baisse de 0,18%, il a clôturé là aussi en hausse de 0,98%, à 4,952 euros, après avoir avoisiné les 3% dans la journée.
Telecom Italia a annoncé lundi la démission de son patron Marco Patuano, en conflit avec le groupe français Vivendi (PA:VIV), devenu l'an passé l'actionnaire de référence de l'opérateur italien. Le groupe de Vincent Bolloré, qui plaide pour une convergence médias-télécoms, réclamait une nouvelle stratégie à l'opérateur, avec de nouvelles coupes dans les dépenses.
M. Patuano, qui recevra une prime de départ de 6 millions d'euros, est âgé de 51 ans, dont 26 passés au sein de l'opérateur italien.
L'agence italienne d'informations économiques Radiocor a indiqué que, selon des spéculations circulant sur la place milanaise, il pourrait prendre la direction de STMicroelectronics, en difficulté.
Le groupe n'était pas disponible dans l'immédiat pour commenter.
Le 27 janvier, le fabricant franco-italien de semi-conducteurs a annoncé qu'il allait supprimer 1.400 emplois, dont 430 en France, après avoir choisi de quitter le marché des décodeurs numériques.
Cette activité, chroniquement déficitaire, a encore perdu 250 millions de dollars l'an dernier, alors que ses ventes n'ont atteint que 209 millions (soit 3,4% du chiffre d'affaires du groupe).
STMicroelectronics, qui a enregistré en 2015 un bénéfice net en baisse de 20%, à 104 millions de dollars, et un chiffre d'affaires en recul de 7%, à 6,9 milliards, estime que l'avenir des semi-conducteurs passe désormais par les applications pour l'automobile, l'industrie et l'internet des objets.
Mais les deux premiers syndicats français du fabricant de semi-conducteurs, la CFE-CGC et la CGT, déplorent une "absence de stratégie globale" du groupe.