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StockBeat: Le blues du Brexit qui frappe le FTSE risque de se prolonger l'année prochaine

Publié le 11/12/2020 11:09
Mis à jour le 11/12/2020 11:58
© Reuters.
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Par Geoffrey Smith

Investing.com -- Deux facteurs sont censés soutenir les actions britanniques l'année prochaine. Le premier est la reprise économique post-pandémique, à laquelle les sociétés à forte teneur en matières premières du FTSE 100 et les sociétés à moyenne capitalisation du FTSE 250, avec leurs nombreuses entreprises de services axées sur le marché intérieur, sont toutes deux fortement exposées de différentes manières. La seconde est le retour des gestionnaires de portefeuilles internationaux à des pondérations égales pour les actions britanniques après des années de sous-pondération due au manque de clarté concernant le Brexit.

Le premier thème est toujours intact, malgré la probabilité de certains revers en cours de route. L'annonce faite vendredi par GlaxoSmithKline (NYSE:GSK) et Sanofi (NASDAQ:SNY) que leur vaccin n'avait pas prouvé son efficacité lors des tests de la phase 2 en est un exemple. Les deux sociétés affirment maintenant qu'elles vont réorganiser le médicament et réessayer, mais ne s'attendent pas à ce qu'il soit disponible avant le quatrième trimestre 2021. Les actions de GSK n'ont cependant pas été touchées par la nouvelle, notamment parce qu'il semble que la course à la mise sur le marché des vaccins soit déjà perdue. GSK a augmenté de 0,7% en fin de matinée au Royaume-Uni, aidé par la faiblesse de la livre sterling et par le fait qu'il est rassurant de savoir que peu importe les vaccins qui ramènent le monde à la normale si cela signifie que tous les autres médicaments de GSK peuvent retrouver leur niveau de vente d'avant la pandémie lorsque les salles de soins intensifs seront à nouveau vidées.

Mais le deuxième thème semble être plus dangereux. Le cauchemar sans fin du Brexit semble pouvoir se prolonger jusqu'à la nouvelle année, même s'il se présente sous une forme mutée. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré aux journalistes, après une réunion avec les dirigeants de l'UE, qu'un "No Deal" au 1er janvier, date à laquelle l'actuel accord de transition post-Brexit expirera, est plus probable qu'un accord quelconque. Le fait que les dirigeants européens aient passé toute la nuit à négocier (avec un certain succès) leur budget et le Fonds de relance de 750 milliards d'euros, et qu'ils n'aient parlé de Brexit que pendant dix minutes (selon divers rapports de presse), suggère très fortement que personne ne voit d'accord sur la table qui vaille la peine d'être discuté.

La chance d'un accord a été effectivement réduite à néant par l'insertion, à la dernière minute, d'exigences supplémentaires qui obligeraient le Royaume-Uni à suivre tout futur renforcement des normes réglementaires dans l'UE s'il voulait conserver un accès total au marché unique. Ce n'est pas une demande que les législateurs du parti conservateur du Premier ministre Boris Johnson accepteront volontiers.

Les fonctionnaires britanniques se plaignent que ces demandes sont injustes, mais c'est passer à côté de l'essentiel. Les négociations portent sur ce que vous pensez pouvoir obtenir, et non sur ce qui est juste ou injuste. L'ajout de nouvelles exigences à la dernière minute survient seulement trois jours après que le Royaume-Uni ait cédé du terrain en retirant les parties offensives de son nouveau projet de loi sur les marchés intérieurs pour apaiser l'UE. Cela montre très clairement où se situe l'équilibre des forces dans les négociations.

Tout cela suggère que l'UE calcule que l'impact du "No Deal" en janvier sera plus dur au Royaume-Uni que dans l'UE. En vertu des règles de l'Organisation mondiale du commerce, le Royaume-Uni devra prélever des droits de douane sur les importations en provenance de l'UE (équivalant à environ 13% du PIB britannique), ce qui aura un impact direct sur le coût de la vie. Étant donné que les importations en provenance du Royaume-Uni ne représentent que 4% du PIB de l'UE, le calcul de l'UE semble bien fondé. Toutefois, il suppose que l'UE est disposée à indemniser l'Irlande pour les conséquences particulièrement lourdes qu'elle subira du fait de la perturbation des échanges commerciaux, d'autant plus qu'une grande partie des exportations irlandaises sont périssables et doivent éviter les retards à la frontière.

En supposant que la nouvelle année commence par des désordres et des récriminations, la meilleure façon de progresser est de ne pas réparer le chaos, mais de le faire lentement et de manière fragmentaire. Ce n'est pas un scénario dans lequel les gestionnaires de portefeuilles internationaux sont susceptibles de revenir aux actions britanniques, aussi bon que semble le rebond post-pandémique.

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