Uber (NYSE:UBER), le géant des services de covoiturage basé à San Francisco, est impliqué dans une autre contestation judiciaire importante à Londres, faisant cette fois face à un procès qui pourrait coûter à l’entreprise plus de 250 millions de livres sterling.
Cette affaire est portée par près de 11 000 chauffeurs de taxi noir londoniens qui affirment qu’Uber a induit Transport for London (TfL) en erreur pour obtenir sa licence d’exploitation, une décision qui, selon eux, a illégalement nui à leur activité.
Quel est le différend ?
Le différend porte sur les allégations selon lesquelles les opérations d’Uber de mai 2012 à mars 2018 impliquaient des pratiques trompeuses visant à déformer le fonctionnement de son application auprès de TfL, le régulateur des transports de la ville.
Les demandeurs, représentés par la société de gestion des litiges RGL Management, soutiennent que la stratégie d’Uber visait directement à conquérir des parts de marché au sein de l’industrie traditionnelle des taxis noirs.
Chaque conducteur participant pourrait potentiellement recevoir 25 000 £ si le tribunal se prononce en sa faveur.
Réponse d’Uber et de TfL
Uber a nié avec véhémence ces accusations, affirmant que ses opérations sont légales et entièrement autorisées par TfL.
L’entreprise, connue pour son modèle économique disruptif, affirme son engagement au service des passagers et des conducteurs londoniens.
En revanche, TfL n’a pas encore fait de commentaire public concernant les nouvelles allégations alors qu’elle examine les allégations.
Les déboires juridiques d’Uber à Londres ne sont pas nouveaux
Le voyage d’Uber à Londres a été semé d’embûches réglementaires et juridiques.
En 2017, TfL a initialement refusé de renouveler la licence d’Uber, invoquant un manque de responsabilité d’entreprise ayant des implications pour la sûreté et la sécurité publiques. Le PDG d’Uber, Dara Khosrowshahi, a répondu en s’excusant pour les erreurs passées et en indiquant l’intention de l’entreprise de contester la décision de TfL.
Malgré un nouveau refus deux ans plus tard, Uber a fait appel avec succès et a obtenu une licence de deux ans et demi en 2022, qui expire actuellement fin septembre.
Des précédents juridiques mondiaux
Ce n’est pas la première fois qu’Uber est confronté à des difficultés juridiques.
Plus tôt dans l’année, Uber a réglé un procès en Australie pour un montant considérable de 271,8 millions de dollars australiens, résolvant les réclamations de plus de 8 000 exploitants et chauffeurs de taxis et de voitures de location qui alléguaient une perte de revenus due aux tactiques agressives d’entrée sur le marché d’Uber.
De plus, en décembre 2023, Uber a obtenu une victoire juridique en France lorsque le tribunal de commerce de Paris a jugé que l’entreprise ne s’était pas livrée à une concurrence déloyale à l’égard de 2 500 chauffeurs de taxi.