Un ancien magnat de la banque et 50 autres banquiers et hommes d'affaires sont jugés depuis lundi au Vietnam dans un immense dossier de fraude de plusieurs millions de dollars.
Les autorités vietnamiennes ont entamé ces dernières années une profonde réforme du système bancaire pour tenter d'assainir ce secteur, plombé par les dettes toxiques.
L'ex-président d'Ocean Bank, Ha Van Tham, est accusé d'avoir accordé illégalement des prêts d'une valeur de 23 millions de dollars (19,28 millions d'euros) en 2012, ce qui a provoqué la chute de l'établissement privé.
Le procès qui doit durer une vingtaine de jours verra défiler 50 avocats et plus de 700 témoins. Certains accusés risquent jusqu'à la peine de mort, d'après l'acte d'accusation.
Ocean Group, qui comprend des filiales immobilières et hôtelières, a connu une ascension fulgurante durant ses premières années, à partir de 2007, et était évalué à 500 millions de dollars en 2013 sous la direction de Tham.
Mais après l'arrestation de son patron en 2014, la plupart des succursales bancaires ont été fermées et le groupe a été repris par la banque centrale.
Ocean Group est toujours actif dans l'immobilier et les hôtels et services et a été évalué à environ 3,5 millions de dollars en 2016, selon son site web.
Depuis que les autorités vietnamiennes ont entamé une profonde réforme du système bancaire, de nombreuses arrestations, parfois très médiatisées, de riches hommes d'affaires et de cadres ont eu lieu.
En juillet 2015, l'ex-président du groupe d'Etat PetroVietnam, Nguyen Xuan Son, avait été arrêté après que son entreprise avait enregistré des pertes s'étant élevées à 38 millions de dollars auprès d'Ocean Bank.
Le Vietnam a depuis plusieurs années une des croissances les plus fortes en Asie du sud-est mais le secteur bancaire est une de ses principales faiblesses.