PARIS (Reuters) - La Bourse de New York a ouvert sur de faibles variations lundi, les craintes d'un défaut de paiement des Etats-Unis et la menace d'une intensification des tensions entre Pékin et Washington après le bannissement de certains produits de Micron (NASDAQ:MU) Technology en Chine incitant les investisseurs à la prudence.
Dans les premiers échanges, l'indice Dow Jones gagne 18,21 points, soit 0,05%, à 33.444,84 points et le Standard & Poor's 500, plus large, progresse de 0,14% à 4.198,19 points.
Le Nasdaq Composite prend 0,16%, soit 20,21 points, à 12.678,10.
La décision dimanche de la Chine d'interdire aux opérateurs nationaux d'infrastructures clé de travailler avec le fabricant américain de semi-conducteurs Micron a ravivé la perspective d'une querelle commerciale accrue avec les Etats-Unis.
"Nous nous y attendions et anticipons (désormais) d'autres décisions des deux côtés et de la part de leurs alliés alors que les Etats-Unis cherchent à contenir l'espionnage industriel de la Chine et les représailles de la Chine", écrivent les analystes de Citi dans une note, voyant dans l'interdiction de Micron une nouvelle salve dans la guerre commerciale que se livrent les deux pays.
L'action Micron abandonne 3,75%, entraînant dans son sillage Qualcomm (NASDAQ:QCOM), Broadcom (NASDAQ:AVGO), Nvidia (NASDAQ:NVDA) et Advanced Micro Devices qui refluent de 0,28% à 1,38%.
Toujours dans le secteur technologique, Meta Platforms (NASDAQ:META) gagne 0,80% malgré une amende de 1,3 milliard de dollars infligée par les autorités européennes pour le traitement des données personnelles des utilisateurs, tandis qu'Apple (NASDAQ:AAPL) (-0,58%) est pénalisé par l'abaissement de la recommandation de Loop Capital à "conserver".
Concernant le plafond de la dette américaine, qui devra être relevé d'ici le 1er juin, au risque d'un défaut de paiement, les négociations entre démocrates et républicains doivent reprendre dans le courant de la journée après un appel téléphonique dimanche jugé "productif" entre le chef de file des républicains, Kevin McCarthy, et le président Joe Biden.
Les investisseurs sont par ailleurs dans l'attente de la publication en fin de semaine de l'indice PCE des prix, mesure privilégiée de l'inflation par la Réserve fédérale américaine, alors que plusieurs responsables de la banque centrale doivent s'exprimer entre-temps, notamment James Bullard ce lundi.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)