(Reuters) - La Bourse de New York a fini en baisse mercredi malgré la décision de la Réserve fédérale de ne pas relever ses taux directeurs, une première depuis mars 2022, la banque centrale ayant dans le même refroidi les investisseurs en ouvrant la voie à deux possibles hausses d'ici la fin de l'année.
L'indice Dow Jones a cédé 0,68%, ou 232,79 points, à 33.979,33 points.
Le S&P-500, plus large, a pris 3,58 points, soit 0,08%, à 4.372,59 points.
Plus optimiste, le Nasdaq Composite a avancé de 53,16 points (+0,39%) à 13.626,48 points.
Le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (FOMC) a répondu aux anticipations après les bons chiffres des prix à la production et à la consommation, en laissant mercredi ses taux directeurs inchangés, ce qu'il n'avait plus fait depuis dix réunions. L'objectif reste fixé à 5,00%-5,25%, comme attendu par une large majorité des experts interrogés par Reuters.
La Fed a en revanche soufflé le froid en ouvrant la porte à deux nouveaux relèvements d'un quart de point chacun d'ici la fin de l'année, une attitude plus "hawkish" ("faucon") que les investisseurs n'avaient pas vraiment anticipé.
Son président, Jerome Powell, a souligné lors d'une conférence de presse que les membres du comité étaient favorables à ce que le durcissement monétaire continue.
Il a indiqué qu'aucune décision n'avait encore été prise pour juillet, mais qu'il s'agirait d'un "live meeting" (réunion ouverte) susceptible de déboucher sur une hausse de taux.
La tendance s'est retournée à Wall Street après cette annonce, mêle si le S&P-500 a finalement terminé légèrement dans le vert dans un marché peu actif.
"Certains s'attendaient à ce que la Fed fasse une pause ce mois-ci, mais aussi à ce qu'elle n'augmente plus ses taux", a souligné Sam Stovall, stratège en chef investissements chez CFRA Research. "Cependant, il semble que les membres du FOMC soient devenus encore plus agressifs depuis la dernière réunion, et je pense que cela a pris les investisseurs de court."
Indépendamment de "l'effet Fed", l'assureur santé United Health a chuté de 6,4% après avoir dit s'attendre à une hausse des coûts médicaux au deuxième trimestre, pesant sur le Dow Jones.
Les fabricants de puces électroniques Nvidia (NASDAQ:NVDA) (+4,8%) et Broadcom (NASDAQ:AVGO) (+4,1%) ont en revanche été recherchés.
(Rédigé par Noel Randewich et Sruthi Shankar, version française Tangi Salaün)