Le gouvernement grec a proposé à Bruxelles une prolongation de six mois de "l'accord de prêt" européen qui n'inclut pas la prorogation du "mémorandum" en cours, synonyme d'austérité, mais s'engage durant cette période à "l'équilibre budgétaire", a indiqué jeudi une source gouvernementale.
Le gouvernement d'Alexis Tsipras, "en ligne avec ses promesses, n'a pas demandé la prolongation du mémorandum", ce programme d'aide en vigueur depuis 2010, mais une extension de "l'accord de prêt" européen via un "accord-relais de six mois durant lesquels il s'engage à l'équilibre budgétaire", a précisé cette source.
Dans le même temps, la proposition d'Athènes garantit à ses partenaires européens "des réformes immédiates contre l'évasion fiscale et la corruption", et parallèlement des mesures "pour affronter la crise humanitaire et relancer l'économie".
Cet accord a pour but de donner du temps au gouvernement pour présenter à la zone euro un "nouveau contrat pour la reprise et la croissance" sur la période 2015-2019, qui inclura un plan de "réduction de la dette, comme le prévoyait la décision de 2012" des ministres des Finances européens, poursuit cette source.
L'ensemble de la requête a été envoyée jeudi matin au président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem.
Les responsables de la zone euro vont maintenant devoir se pencher sur le contenu précis et chiffrée de cette proposition pour déterminer si elle est en ligne avec leurs exigences et notamment celle de l'Allemagne qui n'a cessé d'insister sur l'achèvement du plan d'aide en cours et du dernier parquet de réformes et mesures de rigueur.
Une nouvelle réunion des ministres des Finances de la zone euro se tiendra vendredi après-midi à Bruxelles, après l'échec de la Grèce à convaincre ses partenaires lors des deux rencontres précédentes.