PARIS (Reuters) - Le gouvernement reste vigilant sur les intentions de General Electric (NYSE:GE) même si pour l'instant les activités de ses coentreprises avec Alstom (PA:ALSO) en France ne sont pas concernées par les restructurations annoncées lundi par le géant américain, a déclaré mardi Bruno Le Maire.
GE a annoncé lundi qu'il comptait se séparer de 20 milliards de dollars d'actifs pour se centrer sur l'énergie, l'aviation et la santé.
Son nouveau président John Flannery, qui a succédé à Jeff Immelt le 1er août, a également qualifié de "décevante" l'acquisition de l'activité énergie d'Alstom, menée en 2015 sous la houlette de son prédécesseur.
"Les activités concernées par les trois JV (joint-venture, NDLR) entre Alstom et GE ne sont pas concernées par les mesures de restructuration qu'a annoncées le président de GE", a déclaré le ministre de l'Economie et des Finances lors d'une audition par la commission des Affaires économiques du Sénat.
Ces coentreprises sont actives dans les réseaux électriques, les énergies renouvelables et les turbines.
Pour autant, "nous sommes déterminés à faire respecter les engagements de GE en France et nous veillons (...) de près aux décisions qui seront prises par GE", a poursuivi Bruno Le Maire.
Il a précisé qu'il s'entretiendrait par téléphone avec John Flannery "dans les jours qui viennent" et qu'il souhaitait "pouvoir avoir un entretien avec lui à Paris dans les prochaines semaines pour faire un point précis sur les orientations de GE en France et sur les engagements qui ont été pris et qui doivent être tenus en matière de création d'emplois".
Au moment du rachat de la branche énergie d'Alstom, le groupe américain s'était engagé à procéder à 1.000 créations nettes d'emplois avant la fin de l'année 2018.
Le groupe a affirmé mi-octobre que cet engagement serait tenu, même s'il prévoit de supprimer 345 emplois sur 800 sur le site GE Hydro de Grenoble (Isère).
(Myriam Rivet, édité par Yann Le Guernigou)