PARIS (Reuters) - Une quarantaine de députés de droite demandent la création d'une commission d'enquête sur la représentativité syndicale dans le but de proposer des réformes, en pleine contestation sociale du projet de réforme du Code du travail.
"Il s’agit de réformer le syndicalisme français et son fonctionnement, face à l’absence d’initiatives du gouvernement sur ce sujet urgent", affirment les députés dans un communiqué.
Dans l'exposé des motifs de leur proposition, les élus de droite protestent contre le fait que "depuis plus de trois mois, une minorité syndicale tente de paralyser le pays".
"A l’heure où la réforme de notre Code du Travail est plus que jamais urgente, attendue et cruciale, le gouvernement refuse de s’attaquer à la racine de notre blocage : la représentativité syndicale", affirment-ils.
"Est-il normal qu’une organisation syndicale comme la CGT, qui compte 688.000 adhérents, soit seulement 2,6% des salariés, bloque nos secteurs stratégiques ?", s'interrogent-ils.
Les députés LR soulignent que, d’après l’OCDE, seulement 8 % de la population active française est syndiquée et seulement 5 % dans le secteur privé alors que "la moyenne européenne tourne pourtant autour de 25 % par pays".
Les syndicats "qui ont fait reculer le gouvernement" (NDLR- sur la loi travail) ne sont ainsi pas représentatifs, et demeurent trop souvent enfermés dans des clivages et des idéologies politiques", ajoutent les députés, qui souhaitent doper le nombre de salariés syndiqués.
Ils estiment que "plusieurs solutions pour améliorer la représentativité syndicale" existent, comme le chèque syndical ou la prime syndicale "qui fonctionne en Belgique, où plus de 50 % des travailleurs sont syndiqués".
(Emile Picy, édité par Yves Clarisse)