PARIS (Reuters) - Dix personnes ont été placées en garde à vue lundi dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en décembre 2013 sur une filière de départs de djihadistes présumés vers la Syrie.
Des opérations menant à ces dix arrestations ont été menées en Ile-de-France, en Haute-Normandie, en Aquitaine et Midi-Pyrénées, a précisé le ministère de l'Intérieur.
"Le démantèlement des filières djihadistes organisées est une priorité absolue des services de police, en parfaite coordination avec l'autorité judiciaire", dit le communiqué. "A ce jour, plus de 100 procédures judiciaires concernant près de 500 personnes sont ouvertes."
Une source judiciaire a précisé que quatre personnes, sur les dix gardées à vue, avaient été extraites de la prison de Toulouse où elles sont en détention provisoire depuis décembre 2013 pour vol d'armes.
Les djihadistes présumés sont âgés de 19 à 34 ans. Six, dont une femme, ont été interpellés en Haute-Garonne, à Toulouse et Colomiers, un dans le Tarn, à Graulhet, deux au Havre et un dans les Yvelines, à Limay, a-t-on précisé.
Qu'ils soient sur place, en transit ou rentrés, 1.132 Français sont impliqués dans les filières de départ vers les zones de combat djihadiste en Syrie et en Irak, selon les autorités.
Le rôle de la prison dans la radicalisation a été mis en lumière par un récent rapport parlementaire qui parlait de plusieurs centaines de radicaux islamistes détenus qui se livreraient derrière les barreaux au prosélytisme.
(Chine Labbé, avec Nicolas Bertin et Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)