PARIS (Reuters) - Le président de Sens commun, émanation de la Manif pour tous, a annoncé dans le Figaro à paraître vendredi qu'il démissionnait de son poste, après un mois de polémique pour une main tendue vers Marion Maréchal-Le Pen.
"Tant que je reste un point de crispation, Sens commun ne peut pas remplir sa fonction, qui est de peser sur le débat des idées", a déclaré Christophe Billan au quotidien. "Il faut que l'on sorte de cette espèce de procès stalinien, de cette tempête dont le but est de réduire au silence Sens commun."
Le mois dernier dans le magazine L'Incorrect, il s'était dit prêt à participer "avec bonheur à l'élaboration d'une plateforme réunissant toutes les bonnes volontés d'une droite véritable".
"Si Marion Maréchal-Le Pen vient demain avec ses idées rejoindre une plateforme, cela ne me posera aucun problème", avait-t-il poursuivi à propos de l'ex-députée du Vaucluse, nièce de Marine Le Pen et petite-fille du cofondateur du FN.
Ces propos avaient provoqué un tollé à droite poussant plusieurs cadres des Républicains à prendre leurs distances avec le mouvement, notamment Laurent Wauquiez, favoris pour prendre la présidence du parti de droite, pourtant héraut de son aile droitière.
Au Figaro, Christophe Billan s'est défendu d'avoir "tendu la main au Front national", parti qu'il qualifie "d'impasse".
Il a, pour autant, réaffirmé sa volonté "d'avoir une plateforme de discussion" afin de permettre la "reconfiguration véritable de la droite".
"Je persiste à penser que Marion Maréchal-Le Pen y aurait toute sa place à la condition - je le répète - de rompre avec le FN", a-t-il poursuivi.
(Cyril Camu, édité par Eric Faye)