PARIS (Reuters) - Les députés français ont voté vendredi en première lecture un budget de la présidence de la République en hausse de 3% en raison de "l'urgence" d'assurer la protection du chef de l'Etat et d'améliorer la sécurité des systèmes informatiques.
"Les crédits sont portés à 103 millions d'euros, soit +3% après avoir été gelés pendant quatre ans à 100 millions", a dit la députée Les Républicains (LR) du Jura, Marie-Christine Dalloz. "Cette hausse se justifie par l'urgence d'assurer la protection du président de la République, de son entourage et d'améliorer la protection des systèmes informatiques".
"De même, le président a souhaité que le groupe de sécurité de la présidence de la république soit doté de quatorze fonctionnaires supplémentaires, ce qui parait normal dans les circonstances que nous vivons", a ajouté l'élue, qui représentait le rapporteur du budget. "Les investissements les plus lourds feront l'objet d'un projet global en 2018. Il sera également procédé à une revue générale des missions des agents de la présidence".
Plusieurs groupes ont émis des réserves dans l'hémicycle à cette hausse de crédits examinée dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2018.
L'augmentation est une décision "très regrettable à l’heure où l’on demande tant d’efforts aux Français", a estimé Christine Pirès-Beaune (Nouvelle gauche). "Compte tenu de la menace terroriste je ne remets pas en cause la nécessité de renforcer la sécurité présidentielle mais cela appelle toutefois une question : pourquoi la hausse n’est-elle pas financée en interne par la réduction d'autres postes budgétaires?"
Le vote solennel sur l'ensemble du PLF est fixé au mardi 21 novembre. Le Sénat procédera ensuite à l'examen de ce projet de budget dont l'adoption définitive devra intervenir au plus tard le 22 décembre.
(Marine Pennetier, avec Emile Picy, édité par Yves Clarisse)