PARIS (Reuters) - La ministre française chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, a critiqué l'élection jeudi de Manfred Weber comme candidat du Parti populaire européen (PPE) à la présidence de la Commission européenne.
A en croire les sondages, ce disciple de la chancelière allemande, Angela Merkel, a une chance significative d'obtenir ce poste après les élections européennes de mai 2019, lors desquelles le PPE arriverait en tête.
Ses espoirs de succéder à Jean-Claude Juncker, autre membre du PPE, pourraient cependant être contrariés par la volonté du président français, Emmanuel Macron, de constituer une force centriste capable de déjouer la manoeuvre.
"Le PPE choisit donc un candidat qui faisait il y a quelques mois encore campagne pour Viktor Orban. Malgré les risques de violation des valeurs fondatrices de l’Union par la Hongrie, par exemple : réduction du pluralisme de la presse, menaces sur l’indépendance de la justice", a dénoncé Nathalie Loiseau sur Twitter (NYSE:TWTR), en référence au Premier ministre hongrois.
Stéphane Séjourné, directeur de la campagne des européennes du parti d'Emmanuel Macron, a estimé qu'il était possible pour son camp d'arracher une majorité au Parlement européen, lors d'un entretien avec Reuters la semaine dernière.
(Jean-Baptiste Vey)