PARIS (Reuters) - François Fillon, désormais chef de file de la droite en vue de la présidentielle de 2017, a appelé mardi les députés Les Républicains (LR) à "faire bloc" derrière lui tout en précisant qu'il s'apprêtait à "ajuster" l'organigramme du parti.
Le vainqueur de la primaire, à qui les électeurs ont réservé dimanche un plébiscite au second tour (66,5%), devrait annoncer en fin de journée un remaniement des instances dirigeantes de la formation, comme l'y autorisent les statuts.
"Quel que fut votre vote dans ces primaires, mon adage est simple : on est maintenant tous ensemble. Je vais aller au front et je vous demande de faire bloc", a-t-il dit lors de la réunion hebdomadaire du groupe LR à l'Assemblée nationale, selon une retranscription transmise à la presse.
"J’ai eu l’occasion de saluer l’attitude impeccable de Nicolas Sarkozy, d'Alain Juppé, et j’ai pu compter sur le soutien carré de Bruno Le Maire. Personne n’a démérité, personne n’a dérapé, personne n’est à mes yeux coupable d’avoir choisi son candidat", a-t-il ajouté.
Mais, a-t-il poursuivi, "après cette primaire, il est naturel d’ajuster les instances dirigeantes de notre parti".
Il a par ailleurs dit avoir évoqué la question avec le président par intérim des Républicains, Laurent Wauquiez, sans autre précision sur le sort qui attend ce soutien de Nicolas Sarkozy, rallié à François Fillon dans l'entre-deux-tours.
"J’aurai soin de faire les choses avec efficacité et amitié car tout le monde sera utile dans les mois et les années à venir", a encore déclaré le candidat à la présidentielle.
Lundi, l'ex-Premier ministre a démenti avoir déjà constitué une nouvelle équipe, comme le laissait entendre une source proche de Bernard Accoyer selon laquelle l'ancien président de l'Assemblée était sur le point de prendre les commandes du parti.
François Fillon va discuter avec les centristes avec lesquels il est nécessaire de nouer un accord "sous peine d'un échec collectif", a-t-il par ailleurs déclaré lors de cette même réunion de parlementaires.
"Il faut un accord, mais les choses doivent être claires : j’ai un projet et j’ai un mandat qui m’a été donné par les électeurs de cette primaire", a-t-il insisté, rejetant à nouveau tout infléchissement de son programme.
(Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)