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Massacre dans une école attaquée par les taliban au Pakistan

Publié le 16/12/2014 21:18
© Reuters. PLUS DE 130 MORTS DANS L'ATTAQUE D'UNE ÉCOLE PAKISTANAISE PAR DES TALIBAN

par Jibran Ahmad et Mehreen Zahra-Malik

PESHAWAR, Pakistan (Reuters) - Des taliban pakistanais lourdement armés ont attaqué mardi une école gérée par l'armée dans la ville de Peshawar, près de la frontière afghane dans le nord-ouest du Pakistan, tuant au moins 132 élèves et neuf enseignants.

Plus de huit heures après le début de l'attaque, l'armée a annoncé la mort des neuf assaillants et la fin de ses opérations de nettoyage du site.

Les autorités ont fait état de 121 élèves blessés. Près de 960 élèves et membres du personnel d'encadrement ont pu être évacués. Il s'agit de l'attaque la plus sanglante au Pakistan depuis plusieurs années.

Un employé d'hôpital a déclaré que la plupart des victimes qu'il avait vues avaient entre 10 et 20 ans.

Les taliban afghans ont estimé que cette attaque était "contraire aux règles de l'islam". "L'assassinat d'innocents, d'enfants et de femmes est contraire aux règles de base de l'islam, et ce critère doit être pris en compte par chaque parti et chaque gouvernement islamique", a déclaré un responsable des taliban afghans, Zabihullah Mujahid.

Les taliban pakistanais ont indiqué que leur commando était composé de six membres équipés de vestes d'explosifs, venus se venger du gouvernement d'Islamabad qui "s'en prend à nos familles et à nos femmes" dans la région tribale du Nord-Waziristan, où l'armée a lancé une offensive en juin.

"Nous voulons qu'ils souffrent à leur tour", a déclaré Muhammad Umar Khorasani, porte-parole des taliban pakistanais.

Trois explosions ont été entendues pendant l'attaque.

Les militaires pakistanais ont précisé que les forces spéciales avaient pu libérer dans un premier temps de nombreux otages, puis encore deux enfants et deux membres du personnel cinq heures après le début de l'attaque.

"DES SAUVAGES"

Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, parlant de "tragédie nationale", a décidé de se rendre sur place pour superviser personnellement les opérations.

"Je ne peux pas rester ici à Islamabad. C'est une tragédie nationale, imputable à de vrais sauvages", a-t-il dit, parlant des victimes comme de "ses enfants".

Washington a condamné cette "horrible attaque" et le président Barack Obama a promis de continuer à soutenir les efforts d'Islamabad "dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme".

Le Premier ministre indien Narendra Modi a dénoncé "un acte insensé d'une brutalité inqualifiable".

A Paris, François Hollande a aussi condamné cette "ignoble attaque". "Aucun mot ne peut qualifier l'abjection d'une telle attaque contre des enfants dans leur école", a dit le président français.

Les assaillants, qui selon plusieurs étudiants communiquaient dans une langue étrangère, peut-être l'arabe, ont réussi à passer les stricts contrôles de sécurité grâce aux uniformes de l'armée pakistanaise qu'ils avaient revêtus.

"Un médecin militaire nous donnait un cours sur l'aide de première urgence lorsque les assaillants sont arrivés par l'arrière de l'école et ont commencé à tirer", a raconté un élève rescapé à la chaîne de télévision Dunya.

"Nos professeurs ont verrouillé la porte et nous nous sommes tous couchés sur le sol mais les militants ont défoncé la porte. Ils ont d'abord tiré en l'air puis ont tiré sur les élèves, avant de s'en aller brusquement."

"Ils avaient de longues barbes, parlaient arabe et portaient le shalwar kameez (tenue traditionnelle)."

Un professeur de l'école a raconté que l'attaque s'était déroulée en pleine session d'examens et que l'armée était intervenue environ une demi-heure après les premiers tirs.

En septembre 2013, une double attaque suicide contre une église anglicane de Peshawar avait fait plus de 80 morts. Une semaine plus tard, un attentat à la voiture piégée faisait 42 morts et une centaine de blessés sur un marché de la vieille ville.

(Avec Mehreen Zahra-Malik, Katharine Houreld, Syed Raza Hassan à Islamabad, Saud Mehsud à Dera Ismaïl Khan; Tangi Salaün, Guy Kerivel, Jean-Stéphane Brosse et Eric Faye pour le service français) Reuters France Online

par Jibran Ahmad et Mehreen Zahra-Malik

PESHAWAR, Pakistan (Reuters) - Des taliban pakistanais lourdement armés ont attaqué mardi une école gérée par l'armée dans la ville de Peshawar, près de la frontière afghane dans le nord-ouest du Pakistan, tuant au moins 132 élèves et neuf enseignants.

Plus de huit heures après le début de l'attaque, l'armée a annoncé la mort des neuf assaillants et la fin de ses opérations de nettoyage du site.

Les autorités ont fait état de 121 élèves blessés. Près de 960 élèves et membres du personnel d'encadrement ont pu être évacués. Il s'agit de l'attaque la plus sanglante au Pakistan depuis plusieurs années.

Un employé d'hôpital a déclaré que la plupart des victimes qu'il avait vues avaient entre 10 et 20 ans.

Les taliban afghans ont estimé que cette attaque était "contraire aux règles de l'islam". "L'assassinat d'innocents, d'enfants et de femmes est contraire aux règles de base de l'islam, et ce critère doit être pris en compte par chaque parti et chaque gouvernement islamique", a déclaré un responsable des taliban afghans, Zabihullah Mujahid.

Les taliban pakistanais ont indiqué que leur commando était composé de six membres équipés de vestes d'explosifs, venus se venger du gouvernement d'Islamabad qui "s'en prend à nos familles et à nos femmes" dans la région tribale du Nord-Waziristan, où l'armée a lancé une offensive en juin.

"Nous voulons qu'ils souffrent à leur tour", a déclaré Muhammad Umar Khorasani, porte-parole des taliban pakistanais.

Trois explosions ont été entendues pendant l'attaque.

Les militaires pakistanais ont précisé que les forces spéciales avaient pu libérer dans un premier temps de nombreux otages, puis encore deux enfants et deux membres du personnel cinq heures après le début de l'attaque.

"DES SAUVAGES"

Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, parlant de "tragédie nationale", a décidé de se rendre sur place pour superviser personnellement les opérations.

"Je ne peux pas rester ici à Islamabad. C'est une tragédie nationale, imputable à de vrais sauvages", a-t-il dit, parlant des victimes comme de "ses enfants".

Washington a condamné cette "horrible attaque" et le président Barack Obama a promis de continuer à soutenir les efforts d'Islamabad "dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme".

Le Premier ministre indien Narendra Modi a dénoncé "un acte insensé d'une brutalité inqualifiable".

A Paris, François Hollande a aussi condamné cette "ignoble attaque". "Aucun mot ne peut qualifier l'abjection d'une telle attaque contre des enfants dans leur école", a dit le président français.

Les assaillants, qui selon plusieurs étudiants communiquaient dans une langue étrangère, peut-être l'arabe, ont réussi à passer les stricts contrôles de sécurité grâce aux uniformes de l'armée pakistanaise qu'ils avaient revêtus.

"Un médecin militaire nous donnait un cours sur l'aide de première urgence lorsque les assaillants sont arrivés par l'arrière de l'école et ont commencé à tirer", a raconté un élève rescapé à la chaîne de télévision Dunya.

"Nos professeurs ont verrouillé la porte et nous nous sommes tous couchés sur le sol mais les militants ont défoncé la porte. Ils ont d'abord tiré en l'air puis ont tiré sur les élèves, avant de s'en aller brusquement."

"Ils avaient de longues barbes, parlaient arabe et portaient le shalwar kameez (tenue traditionnelle)."

Un professeur de l'école a raconté que l'attaque s'était déroulée en pleine session d'examens et que l'armée était intervenue environ une demi-heure après les premiers tirs.

© Reuters. PLUS DE 130 MORTS DANS L'ATTAQUE D'UNE ÉCOLE PAKISTANAISE PAR DES TALIBAN

En septembre 2013, une double attaque suicide contre une église anglicane de Peshawar avait fait plus de 80 morts. Une semaine plus tard, un attentat à la voiture piégée faisait 42 morts et une centaine de blessés sur un marché de la vieille ville.

(Avec Mehreen Zahra-Malik, Katharine Houreld, Syed Raza Hassan à Islamabad, Saud Mehsud à Dera Ismaïl Khan; Tangi Salaün, Guy Kerivel, Jean-Stéphane Brosse et Eric Faye pour le service français)

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