par Benjamin Mallet
PARIS (Reuters) - EDF (PARIS:EDF) a publié mardi un chiffre d'affaires en hausse de 7,8% au titre du premier trimestre 2015, porté notamment par sa production nucléaire en France, et a souligné qu'il défendrait ses intérêts dans le cadre de ses discussions en cours avec Areva (PARIS:AREVA).
L'éventualité d'un rachat par EDF de tout ou partie des activités de son fournisseur dans les réacteurs nucléaires bute pour l'instant sur des questions de valorisation, ont indiqué jeudi des sources au fait du dossier.
"Comme toujours, nous défendrons les intérêts d'EDF", a déclaré mardi le directeur financier, Thomas Piquemal, lors d'une conférence téléphonique avec les analystes.
Il a également indiqué qu'un groupe de travail composé d'administrateurs indépendants d'EDF, dirigé par Colette Lewiner, avait été mis en place pour suivre les projets qui pourraient résulter des discussions avec Areva.
"Ce groupe de travail (...) cherchera à analyser toutes les implications stratégiques, industrielles, sociales et financières pour EDF", a-t-il ajouté, précisant que les administrateurs concernés formuleraient une recommandation à l'issue de leurs travaux.
L'Etat français détient environ 87% du capital d'Areva et 84,5% de celui d'EDF.
Thomas Piquemal a ajouté que le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, pourrait s'exprimer sur le sujet lors de l'assemblée générale des actionnaires du groupe prévue mardi 19 mai.
L'électricien public, dont l'Etat détient 84,5% du capital, a en outre fait savoir qu'il visait toujours pour 2015 un résultat brut d'exploitation (Ebitda) en croissance organique de 0 à 3%.
Il a également renouvelé son ambition de générer un flux de trésorerie (cash-flow) positif en 2018 après dividendes (hors projet Linky).
EDF a enregistré au titre du premier trimestre 2015 des ventes de 22,9 milliards d'euros, en hausse de 7,8% (+1,8% en organique).
Les ventes intègrent un effet périmètre de 894 millions d'euros lié principalement à la prise de contrôle des activités de Dalkia en France en juillet 2014, ainsi qu'un effet de change favorable de 369 millions dû essentiellement à la dépréciation de l'euro par rapport à la livre sterling.
En France, la production nucléaire s'élève à 118,2 térawatts/heure (TWh), en hausse de 2,9%, grâce à la bonne disponibilité des centrales et à leur plus forte sollicitation du fait des conditions climatiques, l'objectif restant fixé à un niveau compris entre 410 et 415 TWh pour 2015.
Le ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Energie a par ailleurs fait savoir jeudi que le prix auquel EDF doit revendre à ses concurrents une partie de son électricité d'origine nucléaire (Arenh) n'évoluerait pas le 1er juillet 2015.
(Edité par Gilles Guillaume)