PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes se sont repliées jeudi en raison des inquiétudes suscitées par l'économie chinoise, qui ont pénalisé les ressources naturelles, et d'abaissements de recommandations dans le secteur de l'assurance.
Les statistiques nettement moins bonnes que prévu du commerce extérieur chinois contribuent aussi au recul de Wall Street en alimentant un climat général d'aversion au risque.
À Paris, le CAC 40 a cédé 1,06% (47,07 points) à 4.405,17 points. Le Footsie britannique a perdu 0,66% et le Dax allemand 1,04%. L'indice EuroStoxx 50 a abandonné 1,10%, le FTSEurofirst 300 0,93% et le Stoxx 600 0,87%.
Le FTSEurofirst 300 a touché en séance un creux de deux mois.
Les exportations chinoises se sont contractées bien plus fortement que prévu le mois dernier tandis que les importations de la deuxième économie mondiale ont baissé contre toute attente.
Principales victimes de ces statistiques, les valeurs liées aux ressources naturelles ont chuté de 2,94% avec des replis de plus de 4% pour BHP Billiton, Rio Tinto (LON:RIO) ou Anglo American (LON:AAL).
Les plus fortes baisses individuelles du FTSEurofirst 300 sont toutefois subies par Aegon (-5,89%) et Standard Life (-5,07%) à la suite d'abaissements de recommandations sur ces titres, qui entraînent dans leur sillage tout le secteur européen de l'assurance (-2,34%), dont Axa, qui a abandonné 3,47%.
A la baisse également, Unilever (LON:ULVR) a perdu 3,11%. Le géant anglo-néerlandais des produits de grande consommation a publié des résultats supérieurs aux attentes mais souffre d'un conflit avec les distributeurs britanniques, auxquels il tente d'imposer des hausses de prix.
Contre la tendance, le secteur immobilier s'est adjugé 1,43% avec notamment un gain de 1,87% pour Unibail Rodamco, plus forte hausse du CAC et de l'EuroStoxx 50.
Sur le marché des changes, l'euro est passé brièvement sous 1,10 dollar dans la matinée, pour la première fois depuis fin juillet, avant de se redresser et de gagner du terrain face au billet vert.
Les cours du pétrole ont fortement baissé en réaction à l'annonce d'une augmentation des stocks de brut la semaine dernière aux Etats-Unis, la première en six semaines, avant de rebasculer dans le vert en raison de la diminution plus forte que prévu des stocks d'essence et de produits raffinés.
(Bertrand Boucey pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)