PARIS (Reuters) - Renault (PA:RENA) a déclaré vendredi prendre note de l'ouverture d'une information judiciaire pour tromperie éventuelle sur les niveaux d'émissions de véhicules diesel et a répété qu'il respectait la législation et la réglementation en vigueur.
"Le groupe Renault prend note, sans toutefois avoir pu à ce stade en obtenir confirmation officielle, de l'ouverture d'une information judiciaire", a déclaré à Reuters un porte-parole du groupe.
Il a ajouté que les véhicules Renault respectaient la législation en vigueur ainsi que les normes d'homologation et qu'il n'étaient pas équipés de logiciels de fraude.
Le parquet de Paris, selon une source du parquet, a ouvert jeudi une information judiciaire concernant une éventuelle "tromperie sur les qualités substantielles et les contrôles effectués" ayant pu rendre certaines voitures dangereuses pour la santé.
"Cette nouvelle étape de la procédure indiquerait le souhait du parquet de poursuivre les investigations", a indiqué Renault dans un communiqué.
Dans le sillage de l'affaire Volkwagen, plusieurs véhicules Renault ont été montrés du doigt pour leurs dépassements en oxydes d'azote (NOx) lors de tests sur route, en raison du choix d'une plage de fonctionnement optimal du système de dépollution plus étroite que chez d'autres constructeurs.
Renault a toujours expliqué ce choix technique par un souci de protection et de fiabilité de ses moteurs. Le groupe a présenté en mars 2016 un plan d'amélioration de ses moteurs diesel, entré progressivement en vigueur en juillet sur les nouveaux véhicules et étendu depuis janvier aux voitures déjà en circulation.
(Gilles Guillaume, édité par Dominique Rodriguez)