PARIS (Reuters) - L'ancien ministre socialiste Dominique Strauss-Kahn a appelé de ses voeux, dans une interview mise en ligne samedi, la mort de son parti, coupable à ses yeux de n'avoir pas su s'adapter à la mondialisation.
"Il est temps qu'il disparaisse et qu'une autre force, peut-être avec une partie des mêmes membres, apparaisse", a déclaré l'ex-directeur général du Fonds monétaire international (FMI) dans cette interview donnée en marge d'un colloque organisé par la World Policy Conference à Marrakech, au Maroc.
Discret dans les médias depuis sa spectaculaire arrestation à New York en 2011 et les accusations d'agressions sexuelles à son encontre, Dominique Strauss-Kahn a estimé que le Parti socialiste n'avait de toute façon pas d'avenir.
Et, a-t-il ajouté "avec un peu de tristesse", c'est une bonne nouvelle car "le temps est venu de renouveler le centre gauche français", le PS n'ayant "pas su accompagner la mondialisation, se transformer quand le monde se transformait".
Au pouvoir durant le dernier quinquennat, le PS a subi deux revers majeurs en 2017, d'abord à l'élection présidentielle avec l'élimination de Benoît Hamon dès le premier tour, puis aux législatives, qui se sont soldées par l'élection d'une trentaine de députés sous sa bannière.
(Simon Carraud, édité par Jean-Philippe Lefief)