par Rodrigo Campos
NATIONS UNIES (Reuters) - Trente et une nouvelles plaintes pour violences ou exploitation sexuelles impliquant le personnel des Nations unies ont été déposées entre les mois de juillet et septembre pour des faits remontant parfois à plusieurs années, a annoncé vendredi un porte-parole de l'organisation.
Certaines accusations n'ont pas encore été vérifiées, a indiqué Stéphane Dujarric, lors d'une conférence de presse. Durant les trois mois, 14 enquêtes ont été lancées. L'une d'entre elles a conclu que les faits étaient avérés.
Sur les 31 plaintes déposées entre les mois de juillet et septembre, douze impliquent du personnel militaire chargé d'opérations de maintien de la paix, notamment en Centrafrique et au Mali.
Près de la moitié (15) des plaintes enregistrées par l'Onu durant cette période de trois mois concernent le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), trois concernent l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et une concerne le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).
Les cas d'agressions ou d'exploitation sexuelles de la part des personnels civils et militaires de l'Onu font l'objet de révélations dans la presse depuis des décennies.
Mais, la manière dont les Nations unies récoltent les données liées à l'exploitation ou aux violences sexuelles a évolué depuis le mois de janvier, dans une démarche de transparence, a précisé Stéphane Dujarric.
"Nous voyons arriver des accusations qui remontent à quelques années" parce que "les personnes se sentent plus libres et plus en sécurité pour se faire connaître", a déclaré le porte-parole des Nations unies.
Au total, 12 plaintes concernent des faits qui se seraient déroulés en 2017, deux en 2016 et six en 2015 ou avant, a précisé Stéphane Dujarric. Onze cas concernent des faits non datés.
(Jean Terzian pour le service français, édité par Danielle Rouquié)