Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Arrivés en avril 2015, les actionnaires chinois de l’aéroport de Toulouse-Blagnac cherchent déjà à revendre leurs parts. Il s’agit d’un pool d’investisseurs chinois (composé principalement de Friedmann Pacific Asset Management et Shandong Hi Speed Group, regroupés au sein de “Casil Europe”) qui s’était emparé de 49,9% du capital au terme d’une bataille d’enchères qu’ils avaient remportée en proposant 308 ME.
L’idée de départ était de devenir majoritaire en rachetant tout ou partie de la participation de 10,01% de l’Etat au capital.
Mais Bercy ne serait désormais plus vendeur suite aux différentes turpitudes qui ont affecté le management chinois, notamment la mystérieuse disparition temporaire en 2015 du patron de Casil, le milliardaire hongkongais Mike Poon (fondateur de Friedman Pacific). Un management qui a de surcroît appliqué cyniquement une politique de distribution massive de dividendes (la totalité des profits), ce qui a fini par choquer les actionnaires locaux (CCI, métropole, région, département) qui contrôlent 40% du capital et l’Etat avec ses 10%.
Après avoir siphonné tous les gains, Casil espère réaliser 192 ME de plus-values (en seulement 4 ans) avec un prix demandé de 500 ME pour son bloc de 49,9% du capital.
Parmi les acheteurs potentiels : on retrouverait certains des 1ers enchérisseurs malheureux du 1er tour, comme VINCI (PA:SGEF) Airports allié à CDC Infrastructure et EDF (PA:EDF) Invest, ADP (PA:ADP) (Aéroports de Paris) allié à Predica, ainsi que quelques pools bancaires régionaux ou mutualistes en quête de rendement… et peut-être de nouveaux milliardaires chinois, qui sait ?