Un mois après avoir bouclé sa première émission libellée en dollars australiens (3,70% - 2022), Apple (NASDAQ:AAPL) remet déjà le couvert avec cette fois des emprunts en euros, remboursables dans huit et douze ans. Les rendements à l’émission sont attendus à respectivement 1,50% et 2,10%.
Alors qu’Apple dispose d’une manne de cash considérable, de l'ordre de 200 milliards de dollars, on peut logiquement s'interroger sur les raisons qui poussent l'entreprise à s'endetter sur le marché des capitaux.
Il faut savoir qu’une grosse partie de ce cash est placée à l’étranger. Pour qu’elle puisse être rapatriée aux Etats-Unis, le fisc américain prélèverait dessus une taxe pouvant aller jusqu’à 35%.
Dans un contexte où les grands actionnaires comme Carl Icahn font pression sur le fabriquant de l’IPhone pour qu’il en fasse davantage pour les actionnaires (dividendes et rachat d’actions), Apple semble préférer financer sa politique de redistribution en s’endettant sur le marché obligataire, où les taux n’ont jamais été aussi faibles, plutôt que d’être soumise à l'impôt à sur le rapatriement de liquidités.
Un processus qui a débuté en avril 2013 avec une émission obligataire de 17 milliards de dollars. Depuis lors, Apple a récolté un total de 40 milliards de dollars, 2,8 milliards d’euros, 875 millions de francs suisses, 250 milliards de yens, 1,25 milliard de livres sterling et dernièrement, 1,55 milliard de dollars australiens. Vous pourrez trouver la plupart de ces obligations dans notre sélection.
Apple est un émetteur de la catégorie « Investment Grade ». Il dispose des ratings « AA+ » chez Standard & Poor’s et « Aa1 » chez Moody’s Investors Service.