Le premier sidérurgiste mondial, qui publiait ce matin avec une semaine d'avance ses résultats annuels, compte en effet lever trois milliards de dollars.
Parallèlement, le groupe a annoncé avoir cédé sa participation de 35% dans l’entreprise espagnole spécialisée dans la transformation d’acier pour le secteur automobile Gestamp. La famille Riberas, principal actionnaire de l’équipementier, s’est portée acquéreur pour un montant d'un milliard de dollars.
Pour Lakshmi Mittal, directeur général d’ArcelorMittal, cette augmentation de capital combinée à la vente de la participation minoritaire dans Gestamp, accélèrera le plan de réduction de la dette pour la ramènera sous les 12 milliards de dollars. Au 31 décembre, la dette nette s’élevait à 15,7 milliards de dollars, stable sur un an (15,8 milliards fin 2014).
4,8 milliards de dollars de dépréciations
L’année passée, le sidérurgiste a comptabilisé pour 4,8 milliards de dollars de dépréciations, essentiellement d'actifs miniers, ainsi qu’1,4 milliard de charges non-récurrentes, liées à la perte de valeur de ses stocks suite au déclin rapide des prix de l'acier.
Dans un environnement marqué par l'effondrement du cours du minerai de fer et la concurrence de l’acier chinois, ArcelorMittal table pour 2016 sur un excédent brut d'exploitation de 4,5 milliards de dollars, contre 5,2 milliards dégagés en 2015.
Rebond des obligations
L’annonce d’une augmentation de capital et l’injection frais de capitaux rassure quelque peu les investisseurs obligataires. Pour ne citer qu’un exemple, l’obligation (5,125% - 2020) progressait de cinq point dans les premiers échanges pour atteindre 86% du nominal. Son rendement annuel se voit ramené par la même occasion à 9,15%.
Libellée en euros, l’obligation (3% - 2021) progresse dans des proportions plus importante avec un cours qui atteint 84% du nominal. Le rendement annuel est ramené à 6,75% (coupure de 100.000 euros).
Standard & Poor’s attribue à ces deux emprunts ‘senior non-sécurisés’ un rating spéculatif « BB » (High Yield).