Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Il est parfois difficile de bien peser le pour et le contre, en matière de chiffres économiques. Surtout lorsqu’ils sont nombreux. En effet, rien n’est totalement blanc ni totalement noir.
Il existe cependant d’heureuses exceptions comme cette journée du vendredi 5 janvier. Tout est gris foncé ! Et pas un rayon de soleil ne perce la couverture nuageuse. Quel que soit le cap choisi, il n’y a que des vents contraires !
Voilà qui devrait refroidir les marchés !
Rien ne refroidit les marchés !
Mais vous le savez bien, rien ne refroidit jamais les marchés depuis le 29 août dernier, et surtout pas :
– des créations d’emplois très inférieures aux attentes, à +145 000. Pourtant ADP avait recensé la veille +250 000 dans le seul secteur privé (au lieu de +190 000 attendu). – révision à la baisse de -9 000 du nombre de créations en novembre – stagnation du nombre d’heures travaillées à 34,5. – taux de chômage inchangé à 4,1%. – déficit commercial américain s’aggravant de +3,% en novembre à 50,5Mds$, après -48,9 en octobre, malgré un repli du dollar. – hausse en Europe des prix à la production industrielle (PPI) de 0,6% à la fois dans l’Eurozone et dans l’UE à 28 en novembre – hausse de 0,4% dans les 2 zones en octobre et de 0,5% en septembre. – PPI en hausse de +2,8% et +3,1% dans l’Eurozone puis UE à 28
La déception qui génère des nouveaux records (CAC)
C’est tellement décevant que Wall Street décide d’ignorer tout ça pour inscrire 3 nouveaux records absolus. Nous assistons donc à un Dow Jones à 25 128 points, un S&P500 à 2 730 et 7 100 (enfin) sur le Nasdaq. L’EuroStoxx50, quant à lui affiche +1% et repasse en force les 3 600.