Le transporteur canadien a retrouvé quelques couleurs ces dernières semaines en bourse et sur le marché de la dette. Au rayon des bonnes nouvelles, son avion CS100 décollera (enfin) le 15 juillet prochain.
Pour rappel, le CS100 constitue avec le CS300 la nouvelle gamme d’avions de Bombardier. Ils doivent permettre au transporteur montréalais de percer sur le marché des moyen-courriers.
Avec cet appareil, Bombardier promet l'avion le ‘plus silencieux de sa catégorie’, offrant une économie de carburant de plus de 20% par rapport aux autres avions du même type et de plus de 10% par rapport aux appareils remotorisés d'Airbus (PA:AIR) et de Boeing (NYSE:BA).
En retard de deux ans sur le calendrier initial, le premier vol commercial aura le 15 juillet prochain. Il sera assuré par Swiss, une filiale de Lufthansa (DE:LHAG) et reliera Zurich à Paris-Charles de Gaulle. Manchester, Prague et Budapest figurent parmi les autres premières destinations desservies par le CS100 via Swiss.
On le sait, le développement des CSeries (100 à 150 places) a engendré plusieurs milliards de dollars de coûts supplémentaires, fragilisant fortement la situation financière du constructeur. Le peu d’intérêt manifesté par la clientèle a également pénalisé les comptes du groupe.
En octobre dernier, la province du Québec avait d'ailleurs été appelée à la rescousse, ce qui s'était traduit par l’annonce d’un plan d’investissement d’un milliard de dollars et une prise de participation de 49,5% dans le programme CS Series.
Le pire est-il passé pour Bombardier ?
Le pire est-il désormais derrière pour Bombardier? Rien n’est moins sûr même si les investisseurs se montrent un peu plus optimistes. Le 15 avril dernier, l’action du groupe s’est envolée de 13% en bourse, profitant des spéculations sur la possibilité d'une importante commande de Delta Air Lines.
Selon le Wall Street Journal, la compagnie américaine aurait signé avec Bombardier une intention de commande portant sur un total de 125 CSeries dont 75 exemplaires fermes. Le modèle n'est pas précisé (CS100 et / ou CS300), mais la transaction sera présentée au conseil d'administration de la compagnie aérienne d'ici à la fin de ce mois, relaie le site Air & Cosmos.
Les rendements obligataires toujours élevés
Sur le marché obligataire, les obligations ont nettement rebondi après avoir touché le fonds en début d’année. Malgré tout, les rendements sont toujours très élevés.
A titre d’exemple, l’obligation remboursable en 2025 a repris près de trente points depuis son plus bas pour se traiter à 87% du nominal. Son rendement annuel est ramené sous les 10%. L’investissement est fixé à 2.000 dollars, ce qui implique donc un risque de change. L’emprunt est noté B dans la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s.
En euro, Bombardier est présent sur l’échéance 2021 qui affiche un rendement annuel de 6,80%. L’investissement est fixé à 100.000 euros en nominal.
