Les statistiques américaines se sont, une fois de plus, révélées mitigées, alors que les investisseurs attendent impatiemment l'enclenchement du resserrement monétaire lors de la prochaine réunion de la Fed. Au vu des probabilités implicites, le marché table de plus en plus sur décembre. Les probabilités extraites des OIS ont atteint 76%,contre seulement 45% il y a un mois. Il semble que les données économiques n'entrent plus en compte, les participants se focalisant uniquement sur les propos des membres de la Fed. Selon nous, les données ne vont pas dans le sens d'un relèvement ce mois-ci. Cela étant, la Fed s'est placée dans une situation difficile, dans la mesure où Janet Yellen brosse un tableau optimiste depuis des mois. La banque centrale est à présent condamnée à remonter les taux, même si l'économie est chancelante, et son discours sera accommodant, qu'il y ait ou non resserrement. Ce matin, l'EUR/USD se stabilise autour des 1.06. Les traders se tiennent dans l'expectative avant la réunion de la BCE demain, pendant laquelle Mario Draghi devait annoncer un prolongement et/ou une augmentation du programme de rachat d'actifs, ainsi que dans la perspective des chiffres de l'emploi US vendredi. Nous aurons un aperçu du marché du travail aujourd'hui, avec la publication de l'enquête ADP qui est anticipée à 190k, après 182k en octobre.
Wall Street a clôturé en territoire positif hier. Le S&P 500, le Nasdaq et le Dow Jones ont respectivement gagné 1.07%, 0.93% et 0.95%. Les marchés asiatiques n'ont pas suivi le mouvement et la plupart sont dans le rouge. Au Japon, le Nikkei a cédé 0.37%, tandis que le Topix a grappillé 0.02%. En Chine continentale, les deux indices boursiers ont évolué en sens inverse. Le Shanghai Composite s'est adjugé 2.33%, alors que le Shenzhen Composite a lâché 0.41%. A Hong Kong, le Hang Seng a pris 0.53%.
Au Brésil, l'économie s'est contractée plus que prévu au troisième trimestre. Le PIB a marqué un recul de 1.7% t/t, contre -1.2% de consensus et -2.1% (après révision à la baisse) au T2. Les retombées du scandale de corruption Petrobras ont aggravé les problèmes économiques du pays. Bien que la consommation des ménages ait moins baissé qu'anticipé (-1.5% contre -2.5% attendu), l'impasse politique nuit aux investissements en immobilisations, qui ont régressé de 4% t/t. L'USD/BRL a testé les 3.90 au début de la séance d'hier, avant de se stabiliser autour des 3.85. Le réal devrait rester sous pression.
Le menu du jour comprend le PMI de la construction britannique ; l'IPC et l'IPP de la zone euro ; les demandes d'hypothèques MBA, l'enquête ADP, le Livre Beige, ainsi que des discours de Janet Yellen, John Williams, Dennis Lockhart et Daniel Tarullo aux Etats-Unis ; la décision sur les taux de la BoC.