"1) Réaffirmation de sa stratégie Twitter employée à l’égard des constructeurs automobiles afin de maintenir les emplois et les usines aux Etats-Unis. Une taxe douanière importante pour les entreprises américaines cherchant à délocaliser, en particulier au Mexique, est évoquée. Cela signifie que le biais protectionnisme de Donald Trump n’était pas seulement un effet de manche pendant la campagne ;
2) Introduction de plus de concurrence dans le domaine pharmaceutique, notamment au niveau des procédures d’appels d’offres, ce qui s’est traduit par une chute immédiate de l’indice Biotech du Nasdaq ;
3) Confirmation qu’Obamacare va être abrogé et remplacé immédiatement par un nouveau système dont les détails n’ont, toutefois, pas été dévoilés."
Les derniers faits marquants :
Plusieurs indicateurs de la production industrielle sont tombés hier concernant le mois de novembre. L’Espagne et la France ont enregistré un net bond, tout comme le Royaume-Uni où la donnée est ressortie à +2,0% sur un an contre +0,6% attendu par le consensus. En revanche, outre-Manche, le déficit commercial britannique s’est de nouveau fortement creusé en novembre, du fait de la hausse des importations. Il a atteint 12,2 milliards de livres. Cet effet était largement attendu en raison de l’importante dépréciation de la livre sterling face à l’USD et à l’EUR dans la foulée du référendum britannique.
Sur le marché des changes, les mauvaises séances se poursuivent pour le peso mexicain et la lire turque. Hier, le peso a ainsi atteint un nouveau point bas face à l’USD malgré les interventions répétées de Banxico qui devraient vraisemblablement s’intensifier dans les jours à venir. Les investisseurs craignent que le statut économique privilégié du Mexique, du fait de l’ALENA, ne soit durablement remis en cause par la politique de Donald Trump. La problématique est un peu similaire pour la lire turque qui poursuit sa dégringolade. Dans ce cas de figure, c’est également le risque politique qui a un effet négatif, à la différence près que ce risque est domestique. On notera que l’intervention de la banque centrale turque avant-hier a été un complet échec. L’institution fait face à un déficit de crédibilité manifeste, ce qui n’est pas encore le sujet pour Banxico.
Enfin, sur le marché actions, on notera le rebond du titre Volkswagen (DE:VOWG_p) suite à l’annonce par le constructeur allemand d’un accord avec le Ministère de la Justice américain pour clore le dossier de la triche aux émissions de CO2. L’entreprise a accepté de payer une amende qui atteint 4,3 milliards de dollars.
A suivre aujourd'hui :
Plusieurs discours de membres du FOMC en ligne de mire : Evans et Harker (14h30), Lockhart (18h30), Bullard (19h15) et Kaplan (19h45). Le marché s’intéressera surtout à une éventuelle réaction par rapport aux propos tenus par le président élu Trump à l’occasion de sa première conférence de presse.
En zone euro, le moment fort de la séance concernera la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la BCE. Une remise en cause à court terme de la ligne suivie par l’institution est improbable. En revanche, les investisseurs devront être attentifs aux divergences d’opinion formulées de manière de plus en plus nettes par les dirigeants allemands qui souhaitent l’amorce d’une sortie des mesures accommodantes. Un nouveau conflit au sein de la BCE cette année est un risque majeur, qui est aujourd’hui négligé par le marché.