Le groupe parapétrolier CGG (PA:GEPH) a décidé d’intensifier son plan de restructuration. Il envisage une augmentation de capital ou d'appeler à la rescousse des investisseurs financiers. Les créanciers obligataires ont salué ces annonces.
Pour ne citer qu’un exemple, jeudi en fin de journée, il y avait moyen d’acheter l’obligation CGG d’une maturité égale au 15 mai 2020 et d’un coupon de 5,875% à 81,70% du nominal. Ce titre de dette se négociait encore aux alentours de 77% du nominal avant l’annonce par l’entreprise d’une accélération de son plan de transformation.
Malgré la nette progression des prix, le rendement de 11,23% reste particulièrement élevé. Les investisseurs considèrent donc toujours le papier CGG comme particulièrement risqué.
Rappelons que cet emprunt, disponible par coupure(s) de 100.000 euros pour une taille à l’émission de 400 millions, bénéficie d’un rating « B- » (High Yield) chez Standard & Poor’s.
Evolution du cours de l'obligation CGG (5,875% - 2020) depuis sonémissionJuil '14Oct '14Jan '15Avr '15Juil '15Oct '1560708090100110
Soutien de Bpifrance
Le spécialiste des services et équipements géophysiques est confronté à la baisse des dépenses de ses clients, principalement les grandes compagnies pétrolières. Celles-ci réduisent par exemple leurs programmes d’exploration, désormais trop peu rentables face à la chute des prix du pétrole.
Pour survivre, CGG a décidé de monter en cadence dans sa réorganisation. Il va ainsi réduire sa flotte à 5 navires contre 11 actuellement et supprimer 930 emplois supplémentaires (13% de ses effectifs). Ces opérations seront financées par des ventes d’actifs non stratégiques, a expliqué l’entreprise dans un communiqué.
En parallèle, le groupe français envisage de lever des fonds, à travers une éventuelle augmentation de capital ou en sollicitant des investisseurs financiers. Bpifrance, actionnaire de CGG à hauteur de 7,04%, pourrait être mis à contribution. Cet organisme français de financement et de développement des entreprises s’est dit prêt à soutenir financièrement CGG, selon des déclarations répercutées par Reuters.
« Pas d’urgence »
Au trosième trimestre de 2015, la compagnie française a enregistré un chiffre d’affaires de 470 millions de dollars, contre 694 millions un an avant. L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) s’élevait à 122 millions à la fin du trimestre contre 208 millions il y a douze mois.