En raison de la pandémie Covid-19, une grande partie de l'économie mondiale a ralenti de manière significative et certains secteurs se sont presque totalement arrêtés ajoutant à ça les tensions entre les États-Unis et la Chine comme un défi que les banques doivent gérer sur le long terme.
HSBC (LON:HSBA) a annoncé lundi une chute de 65 % de ses bénéfices avant impôts pour les six premiers mois de 2020. Ainsi la banque, la plus importante d'Europe en termes d'actifs va accélérer ses plans de suppression de 35 000 emplois et a du mettre de côté davantage de fonds, soit 3.8 milliards de dollars supplémentaires pour faire face aux éventuelles pertes sur prêts qui pourraient survenir en raison de la pandémie de coronavirus.
Les recettes déclarées de la banque ont chuté de 9 %, à 26,7 milliards de dollars, avec un bénéfice avant impôt de 4,32 milliards de dollars au cours du premier semestre de cette année - en baisse par rapport aux 12,41 milliards de dollars déclarés il y a un an.
Le directeur général Noel Quinn a déclaré que la banque a été "touchée par la pandémie de Covid-19, la chute des taux d'intérêt, l'augmentation du risque géopolitique et la volatilité accrue des marchés".
Parmi les autres mesures financières déclarées par HSBC, on peut citer les suivantes :
- La marge d'intérêt nette qui mesure de la rentabilité des prêts, s'est établie à 1,43 %, soit une baisse de 18 points de base par rapport à l'année précédente, en raison de la baisse des taux d'intérêt mondiaux ;
- Les provisions pour dépréciation de crédit ont augmenté à 6,9 milliards de dollars en raison de la pandémie de coronavirus et des faibles perspectives économiques ;
- Les dépenses d'exploitation ont diminué de 4 % par rapport à l'année précédente, pour atteindre 16,53 milliards de dollars.
L'annonce des résultats financiers de la banque fait suite à l'annonce d'autres banques britanniques, dont beaucoup ont enregistré des bénéfices plus faibles. La banque britannique Standard Chartered (LON:STAN), qui se concentre également sur l'Asie, a annoncé jeudi une baisse de 33% de ses bénéfices pour le premier semestre de l'année, à 1,63 milliards d’euros.
De l’autre côté de la manche, la Société Générale a déclaré une perte nette de 1,26 milliards d’euros pour le premier semestre de l'année affectant son unité de négociation d'actions.
La banque française, n’ayant pas répondu aux attentes du marché, devra mettre de côté davantage de capitaux (653 millions d'euros) pour faire face aux risques potentiels de la crise sanitaire actuelle et devra réduire la valeur de ses activités de trading, ayant chuté de près de 80 % par rapport à l'année précédente.
Le revenu net a surpris les investisseurs avec une perte importante. Les analystes s'attendaient à une perte de 13,6 millions pour le trimestre, selon Refinitiv, et les actions ont chuté d'environ 4 % lors des premières transactions lundi. La banque avait enregistré une perte de 326 millions d'euros au premier trimestre et son action a chuté d'environ 58% depuis le début de l'année.
Parmi les autres faits marquants du trimestre déclarés par la société générale, on peut citer les suivants :
- Les revenus se sont élevés à 5,3 milliards d'euros, contre 6,3 milliards il y a un an.
- Les dépenses sont passées à 3,9 milliards d'euros, contre 4,3 milliards il y a un an.
- Le ratio CET 1 ( une mesure de la solvabilité des banques) a augmenté de 12,5 %, contre 12 % l'année dernière
- Ce que la banque appelle son "coût du risque", mettant en lumière la solidité de son capital est désormais quatre fois supérieur à ce qu'il était à la même époque l'année dernière et devrait se situer au alentours e 12% d’ici fin 2020.
Ainsi, la banque française a déclaré qu'elle réduirait les coûts de ses activités de Global Banking et de Investor Solutions d'environ 450 millions d'euros d'ici 2021-2023. La branche d'investissement de la Société Générale, traditionnellement forte dans ses activités de fonds propres, a connu des difficultés au deuxième trimestre ayant vu les revenus de son unité de négociation d'actions chuter de près de 80 % par rapport à l'année précédente, bien que les revenus fixes aient augmenté de 38 %.