Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Quel genre de conjoncture les investisseurs continuent-ils de payer en propulsant le Nasdaq (+0,5% à l’ouverture) vers une 7ème séance de hausse consécutive ?
Comme si les géants de la Silicon Valley ne comptaient pas Boeing (NYSE:BA) -et ses milliers de sous-traitants- parmi leurs clients…
Pour Dave Calhoun, le CEO de Boeing, “la reprise va être lente, avec un trafic aérien languissant à des niveaux déprimés pendant des mois” (et même des années comme nous le verrons plus loin).
Interviewé ce mardi sur NBC, il n’exclut pas que de grandes compagnies aériennes nationales doivent baisser pavillon et disparaître.
Pour les autres, les “locales” ou les “low cost”, ce sera encore plus compliqué car une petite reprise d’activité ne surviendra qu’en septembre, c’est à dire au moment où l’aide gouvernementale américaine au secteur aérien expirera.
Selon les anticipations de Boeing, les compagnies aériennes américaines devraient fonctionner à 25% de leur capacité cet automne, peut-être à 50% d’ici la fin de l’année… difficile de prévoir, cela dépend des nouvelles “habitudes” des entreprises à l’intérieur des Etats-Unis puis de l’ouverture des espaces aériens à travers le monde pour le tourisme.
David Calhoun poursuit : “Les transporteurs du monde entier retardent les commandes et repensent leurs flottes. Les voyages en avion ne retrouveront pas leur niveau de croissance d’avant Covid-19 d’ici le milieu de la décennie”.
Autrement dit, Boeing repousse l’horizon d’un retour à un niveau de production comparable au début 2020 à… 2025.
Boeing devrait réduire de 16 000 ses effectifs dans le cadre d’un ralentissement durable de la production d’avions de ligne.
Il reste heureusement les commandes du Pentagone (avions de chasse, drones, missiles)… et son concurrent Airbus (PA:AIR)
n’a manifestement pas cette chance.
A méditer…