Quelques mois après son introduction en Bourse, le fabricant de polymères Covestro vient de réaliser avec succès ses premiers pas sur le marché de la dette.
A propos de Covestro
Covestro figure parmi les plus importantes sociétés productrices de polymères au monde. Elle se concentre sur les produits de haute technologie et le développement de solutions innovantes. Ses principaux clients appartiennent au secteur de l’automobile, de l’électronique, à l’industrie de l’ameublement, des articles de sports et des loisirs.
Covestro a réalisé l’année dernière un chiffre d’affaires de 12,1 milliards d’euros. La compagnie dispose de 30 sites de production à travers le monde et emploie 15.800 équivalents temps plein.
En septembre 2015, elle est devenue une filiale légalement et économiquement indépendante de Bayer AG (DE:BAYGN), le géant allemand souhaitant se concentrer sur les sciences de la vie.
Une partie du capital de Covestro a été introduit en Bourse. Initialement prévue pour le 2 octobre 2015, l’opération a finalement eu lieu quelques jours plus tard, avec des ambitions revues à la baisse, compte tenu des conditions de marché défavorables de l’époque. In fine, Covestro a levé 1,5 milliard d’euros pour une valorisation de l’entreprise à 4,86 milliards. Introduite à 24 euros, l’action valait 28,68 euros à la clôture jeudi soir.
Une demande quatre fois supérieure à l'offre
Plus récemment, début mars, Covestro s’est adressé au marché de la dette, sollicitant les investisseurs pour un montant total de 1,5 milliard d’euros. L’opération, ventilée sur plusieurs lignes, a été couronnée de succès. Le carnet d’ordres a été clôturé sur une demande quatre fois supérieure à l’offre, signale un communiqué de l’entreprise.
Covestro a notamment placé un emprunt d’une maturité égale au 25 septembre 2024 assorti d’un coupon de 1,75%. L’obligation est désormais disponible sur le marché secondaire. Il est possible de l’acheter à 100,8% du nominal, correspondant à un rendement annuel de 1,65%. La coupure de négociation se monte à 1.000 euros pour une taille émise de 500 millions.
Cette ligne obligataire ne bénéficie d’aucun rating chez Standard & Poor’s. Covestro par contre est noté « Baa2 » (« Investment Grade ») chez Moody’s. La perspective est stable.
Les fonds levés sont destinés en priorité « à refinancer une partie d’un crédit accordé par Bayer », a précisé l’émetteur.