Pour rappel, suite à la découverte, par les autorités américaines, de l'existence d'un logiciel permettant à Volkswagen (DE:VOWG_p) de frauder sur le niveau des émissions de polluants de certains de ses véhicules, le gouvernement français a mis en place une Commission technique indépendante, chargée de vérifier si les constructeurs français ont également équipé leurs véhicules d’un programme de ce type.
Pas de logiciel truqueur
Dans ce cadre, Renault (PA:RENA) a indiqué que les vérifications réalisées n’ont pas mis en évidence l’existence d’un logiciel truqueur, mais bien un dépassement des normes d'émissions polluantes sur certains moteurs. L’entreprise française a promis un « plan technique » pour rapprocher les résultats enregistrés en conditions réelles des normes d’homologations.
La perspective d’un scandale semblable à celui vécu par le groupe Volkswagen s’éloignant, les investisseurs sont revenus à l’achat sur les obligations du groupe, qui ont quasiment retrouvé leur pleine valeur.
A titre d'exemple, l’obligation Renault (3,625% - 2018) se traite désormais à 106,30% du nominal (107,40% le 13 janvier), correspondant à un rendement annuel de 1,18%.
Les emprunts RCI Banque, le bras financier de Renault, suivent la tendance. L’obligation RCI Banque (1,25% - 2022) peut être achetée à 97,70%, correspondant à un rendement de 1,65%. Elle se négocie par coupures de 1.000 euros pour une taille à l’émission de 750 millions.
Impact commercial
A plus long terme, la question est de savoir si l’affaire des émissions de gaz polluants affectera les résultats commerciaux de Renault. L’année dernière, la marque au losange a vendu 2,8 millions de véhicules, soit 3,3% de mieux qu’en 2014, mais toujours inférieur à l’objectif de 3 millions que s’est fixé l’entreprise.
Le constructeur français compte par ailleurs intensifier ses synergies avec Nissan (T:7201). Le PDG de l’alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn, vise 4,3 milliards d’euros d’économie en 2016.