Chaque jour l’équipe d’Oblis vous présente une obligation. Ce lundi, focus sur l’obligation perpétuelle 3,25% émise par Eneco Holding NV, le fournisseur d’énergie verte actif aux Pays-Bas.
Cette obligation perpétuelle propose un coupon fixe puis variable. Concrètement, il s’élève à 3,25% jusqu’en décembre 2021, date à laquelle Eneco peut rembourser pour la première fois son emprunt. S’il ne le fait pas, le coupon deviendra variable et correspondra au taux midswap à cinq ans en euros augmenté d’une prime de 3%.
Le rating attribué à cette ligne obligataire est « BBB » (« Investment Grade ») chez Standard & Poor’s. C'est deux crans de moins que l’émetteur lui-même qui peut s’appuyer sur un « A- ». La différence de notation s’explique par le caractère perpétuel subordonné de l’obligation, avec les risques que cela comporte pour l'investisseur. Les obligations sont en effet subordonnées aux obligations senior d’Eneco, ce qui induit un risque plus important en cas de faillite de l’émetteur.
Par ailleurs, l’absence théorique d’échéance rend l’emprunt particulièrement sensible à l’évolution des taux sur le marché obligataire. Ceci explique sans doute le niveau actuel des prix sur le marché secondaire.
Ce lundi, l’obligation est disponible à 97,52% du nominal, loin du sommet atteint début avril où le titre titillait les 104%. Mais c’était quelques jours avec la remontée des taux longs en Europe, en réaction à la publication d'indicateurs témoignant d’une reprise de l’inflation dans la zone euro.
Les obligations de types subordonnées ont également tendance à voir leurs évolutions davantage liées à celle des indices boursiers. L’onde de choc boursière provoquée par la Chine en août dernier a vraisemblablement encouragé certains investisseurs à réévaluer le risque lié à la détention de la perpétuelle Eneco.
D’autant que l’entreprise néerlandaise a publié des résultats en demi-teinte début août. Le groupe a réalisé au premier semestre de cette année un chiffre d'affaires de 2,363 milliards d'euros et un résultat net de 144 millions d'euros, respectivement une baisse de 3 et 7% par rapport à la même période de l’année passée. Eneco a tenté de rassurer.
« Le chiffre d'affaires et le résultat ont été plus faibles que dans les six premiers mois de 2014. Malgré tout, nous sommes satisfaits. Dans des conditions de marché toujours difficiles, nous avons réussi à limiter la baisse du chiffre d’affaires et du bénéfice. L’amélioration de l'efficacité au niveau de plusieurs unités divisions et des contrats d'achat d'énergie plus avantageux y ont contribué », a expliqué Guido Dubbeld, le directeur financier du groupe Eneco.
Le groupe d'énergie anticipe pour cette année un résultat comparable à celui de l’année dernière. Tous les résultats d’Eneco sont disponibles sur la page « investisseurs » de son site internet.
À propos d'Eneco
Eneco est un fournisseur d’énergie verte (éolien onshore et offshore, énergie solaire, centrale hydroélectrique, gaz...). Il est également actif dans le négoce de produits énergétiques (renouvelables) et d’émissions de CO2.
Eneco compte plus de deux millions de clients professionnels et particuliers répartis aux Pays-Bas, en Belgique, au Royaume-Uni, en France ainsi qu’en Allemagne. Eneco fait partie des trois plus grandes compagnies d’énergie aux Pays-Bas et compte près de 7.000 employés. En Belgique, il dispose d’une part de marché de 7% avec 310.000 connexions particulières et 5.000 entreprises clientes.